Toamasina : en ébullition Bras de fer entre le Préfet et les députés de l’opposition
A l’instar des derniers événements qui se sont produits dans la Capitale, en termes de conjoncture politique, la tension se raidit également dans la ville du Grand Port. Les politiciens des deux camps, pro-régime et opposition, se fustigent mutuellement.
La tension monte d’un cran à Toamasina. Le risque d’affrontement est élevé pour cette journée d’aujourd’hui. En effet, la préfecture de Toamasina campe toujours sur sa position d’interdire la tenue d’une manifestation des députés opposés au Régime. Cette séance devrait se tenir dans le complexe sportif Soavita ce jour. Les deux camps persistent dans leur position respective et la déclaration des «Tangalamena» d’hier n’a pas pour autant décanté la situation. En effet, les Tangalamena sont allés jusqu’à demander la démission du Président de la République ainsi que le rejet par la Haute Cour Constitutionnelle des trois lois organiques relatives aux élections. Les députés élus de Toamasina I, de Toamasina II, de Vavatenina, de Mahanoro, de Soanierana-Ivongo, de Moramanga, d’Anosibe An’Ala, d’Amparafaravola et d’Andilamena seront présents à cette rencontre avec la population de Toamasina.
Les parlementaires opposants du régime persistent et signent quant à la tenue de ce grand rassemblement. «Plus de 500 invitations à cet événement qui se tiendra au complexe sportif Soavita ont été distribuées», a fait savoir le représentant des organisateurs.
Du tac au tac
La Préfecture n’a pas tardé à réagir. Lors d’une rencontre avec la presse jeudi dernier, le préfet de Toamasina a rappelé que cette manifestation reste interdite. «Si les organisateurs persistent à tenir cette manifestation, les Forces de l’ordre, réquisitionnées, vont devoir intervenir pour rétablir l’ordre», a fait savoir, pour sa part, Cyrille Benandrasana, préfet de Toamasina. Il a indiqué que ces parlementaires devront agir auprès de leur circonscription respective pour faire leur rapport auprès de leurs propres électeurs.
En réplique, l’autre camp n’a pas tardé à réagir non plus hier. Les parlementaires organisateurs de cet événement insistent que la rencontre avec la population du Grand Port aura bel et bien lieu ce jour. «Nous portons le titre de Députés de Madagascar, nous avons le droit de rencontrer tous les Malgaches sans distinction. Nous sommes libres de faire des rapports de décision et d’adoption, faites durant les sessions, dans des endroits clos ou privés», a avancé le député de Madagascar élu de Vavatenina, Mamy Aurélien.
Les députés de l’opposition, issus du TIM, MAPAR, MMM et certains indépendants ont procédé à une présentation de rapport des dernières sessions extraordinaires hier à l’hôtel Panorama. Ils ont décidé de le faire par presse interposée.
Velo Ghislain
Imprimer
