Tradipraticiens : Seuls, 5% intégrés à l’ANTM
En Afrique et depuis un certain temps, la médecine traditionnelle et la médecine moderne font bon ménage. Faute de moyens financiers, bon nombre de malades se tournent vers la médecine traditionnelle où les résultats sont tout aussi probants…
Si l’on estime à environ 60.000 les médecins tradipraticiens qui exercent dans toute l’île, seuls 3.400 sont regroupés dans l’Association Nationale des Tradipraticiens de Madagascar (ANTM) soit 5% seulement en règle, a indiqué Mahavany Amélie Nicole, Directeur de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle (DPLMT) au cours de la célébration de la 15ème Journée africaine de la Médecine traditionnelle qui s’est tenue hier à Tsaralalana.
Les associations doivent d’abord se former au niveau des Fokontany, puis des Districts pour remonter au niveau national.
Ce responsable a également rappelé qu’il est interdit de faire de la publicité tant pour la médecine moderne que pour la médecine traditionnelle et qu’une note-circulaire est émise en ce sens au Ministère de la Communication, toutefois son application n’est pas effective.
A noter que la médecine traditionnelle est reconnue par l’Etat malagasy depuis 2007, l’intégration de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle dans le système de santé national est l’une des missions de la DPLMT. De l’avis du Directeur Général de la Santé auprès du ministère de la Santé publique, Ramiantanarivo, les tradipraticiens doivent connaître leurs limites. Des efforts sont concédés pour coordonner la collaboration avec les tradipraticiens et la médecine moderne.
A Madagascar, comme partout dans le monde, la médecine traditionnelle est pratiquée depuis la nuit des temps. Les tradipraticiens malgaches utilisent des herbes, plantes, bois, écorces, racines et graines dont les vertus curatives sont toujours reconnues pour leur efficacité. La Médecine traditionnelle est un recours des 80% des Malgaches.
Jemima R
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