Trafic d’armes et déstabilisation : Des fusils d’assaut modernes livrés à des “mercenaires”
L’insécurité est d’une telle ampleur, en ce moment à Madagascar, que nul n’est plus à l’abri des actes de banditisme où que l’on se trouve. D’autant plus que la prolifération des armes à feu et le port d’armes prohibé ne font que favoriser le phénomène d’insécurité.
Des fusils d’assaut de type Domino Arms Grizzli ont été mis en circulation dans la ville de Fianarantsoa. Des armes que, seules, des unités spécialisées telles que le SAWT aux Etats-Unis ou le GSIS de chez nous ont le droit d’utiliser. Selon les informations, ils seraient destinés à des mercenaires qui ont pour objectif de commettre des actes de grand banditisme sur tout le territoire.
Mais fort heureusement et grâce aux actions menées par la CIRGN de Fianarantsoa, sous la houlette du Colonel Serge Gellé, 27 de ces fusils ont été retrouvés. Avant cette saisie, que l’on peut qualifier de record, 2 autres ont déjà été récupérés.
Lors d’une conférence de presse qu’il a donnée hier, ce haut gradé a expliqué que cette saisie a été rendue possible grâce à des investigations rondement menées par ses hommes. « Ces armes ont été introduites illégalement dans la Grande Ile par un seul individu », a-t-il confié. Et c’est ce même individu qui les a distribuées aux mercenaires en question. « On ne retrouve aucune trace de leur arrivée au ministère de l’Intérieur », a fait remarquer le Colonel Serge Gellé.
Ce qui est sûr en tout cas, c’est que l’insécurité devient de plus en plus insoutenable à Fianarantsoa et ses environs depuis que ces armes ont été mises en circulation.
Autre fait important, si ces fusils d’assaut ont été introduits dans le pays, c’est que des responsables se sont rendus coupables de falsifications de dossiers. « Ce qui est très grave », s’est plaint un proche du dossier.
Suite à cette saisie, plusieurs personnes ont déjà été appréhendées et mises en prison. Parmi elles, le responsable d’une Commune auprès de qui l’on a saisi 4 fusils. Durant son interrogatoire, il aurait dénoncé un complice, plus haut placé, mais ce dernier avait été relâché après sa comparution devant la Justice fianaroise. En outre, 26 individus ont été entendus. Quant au cerveau du grand trafic, la CIRGN de Fianarantsoa assure que son identité est déjà connue, mais qu’il reste à réunir les preuves qui vont l’accabler.
Attendre et voir…
Tahina R.
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