Différents responsables de la douane ont apporté des explications sur la fameuse affaire de trafic des 73,5kg d’or saisis en Afrique du Sud. Un «point de presse » s’est tenu hier à Antaninarenina pour leur permettre d’éclaircir certaines zones d’ombre.
«Les trafics illicites et le non rapatriement de devises génèrent des manques à gagner considérables pour l’Etat. La douane n’est pas complice dans cette affaire » a précisé hier devant la presse Lainkana Zafivanona Ernest, directeur général des douanes. « Aux dernières nouvelles, le procès des trois malgaches appréhendés à Johannesburg dans le cadre de l’affaire de trafic d’or est reporté au 1er février prochain. Suivant la loi sud-africaine, ils sont poursuivis pour contrebande et blanchiment de capitaux» a-t-il enchaîné.
Plusieurs infractions composent cette affaire. Pour ce qui est de l’infraction douanière, il s’agit d’un délit de contrebande par aéronef de marchandise prohibée. « C’est un délit de troisième classe, soit une infraction du plus haut niveau » révèle Volasoa Razafitrimo, directeur des affaires juridiques et de lutte contre la fraude. S’y ajoute une infraction au code de change, faute de rapatriement de devises.
Soja Randriamanantena, directeur des services extérieurs a rappelé que lors du vol de la compagnie STA du 31 décembre dernier, « La douane n’a pas été saisie pour les formalités d’usage au départ si elle devrait obligatoirement l’être 24 heures à l’avance pour un contrôle. Cela a été prémédité. La caméra enregistrant les déplacements est également tombée en panne et des images ne sont pas disponibles. Cela fait actuellement l’objet d’une enquête. Le transit à Toliara n’était qu’un approvisionnement en carburant. Le pilote aurait par ailleurs indiqué que le poids de l’appareil est resté inchangé entre Antananarivo et Johannesburg. Les 73,5 kg d’or auraient donc été placés à l’avance dans l’aéronef » a annoncé ce responsable.
Les ressortissants malgaches appréhendés en Afrique du Sud étaient en possession de déclaration d’exportation, attestant que les marchandises appartiennent à la société Sky Gold Mali. L’authentification de ces documents a permis de conclure que ces documents ont été falsifiés. « Le document original, portant le même numéro de déclaration E1343 du 22/12/2020 correspond à une exportation d’une pièce de roues dentées et autres organes élémentaires de transmission de la société Sandvik Mining and Construction » a rapporté le directeur général des douanes.
L’administration douanière malgache souligne que de nouveaux éléments de cessent d’apparaître et l’enquête se poursuit. « La douane prend les responsabilités qui lui incombent, en collaboration avec les différentes entités pour que la lumière soit faite sur cette affaire et que la vérité puisse éclater. Elle collabore également avec l’Etat pour le rapatriement des marchandises et l’extradition des trois personnes appréhendées en Afrique du Sud » conclut Lainkana Zafivanona Ernest.
Claudia
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