Trafic et déforestation : La biodiversité menacée d’extinction
Les récentes nouvelles sur les trafics de tortues, les cultures sur-brûlis et les trafics de bois de rose qui ravagent, par la même occasion, l’habitat naturel des lémuriens, menacent la biodiversité de Madagascar. D’après le site de Madagascar National Park, il a été évalué que « durant la dernière moitié du XXè siècle, l’homme a modifié les écosystèmes plus rapidement et plus profondément que sur toutes autres périodes comparables de l’histoire. L’un des facteurs déterminant de ce déclin rapide est la réponse aux besoins croissants en nourriture, en eau douce, en bois, en fibres et en combustibles de l’humanité. Deux-tiers des services écosystémiques auxquels nous dépendons sont dégradés ».
Ainsi, « la richesse biologique de Madagascar fait face à de nombreuses menaces, telles que la déforestation, la dégradation du sol et de l’habitat, l’introduction d’espèces exotiques et la surexploitation des ressources incluant la chasse et le trafic », d’après le MNP. La pauvreté rurale, surtout dans les zones où ces aires protégées sont localisées, pousse les hommes à trouver d’autres moyens de subsistance qu’ils ne peuvent pas trouver dans les grandes agglomérations. Contraints ainsi de pénétrer dans les aires protégées, ils trouvent profits et à manger grâce aux coupes de bois précieux comme le bois de rose ou encore le bois d’ébène.
Le site de Madagascar National Park (MNP) montre que Madagascar abrite cinq familles de plantes endémiques, d’environ 14.000 espèces végétales, dont près de 90% sont endémiques. La diversité des primates est également exceptionnelle avec 101 espèces de primates et sous-espèces, toutes endémiques. Les cinq familles d’oiseaux endémiques représentent les 51% de la diversité. Sur les 370 espèces de reptiles, 90 % sont endémiques. Les amphibiens sont uniques dans le pays car avec les 278 espèces recensées, presque 100% ne se trouvent nulle part ailleurs.
Tout cela est menacé d’extinction.
La création de sites protégés semble ne pas protéger pour autant les espèces endémiques de Madagascar. Des initiatives d’associations et d’organismes internationaux ont démontré la possibilité de lutter contre les divers trafics. Mais est-ce suffisant pour arrêter définitivement la dégradation de la forêt de Madagascar ?
C.Ramah
