Transitaire en douane : 1.000 employés au chômage
La décision du ministère des Finances et du Budget d’assainir le secteur douanier pourrait être lourde de conséquences. En effet, les «petits» transitaires sont nombreux tant dans la capitale qu’à Toamasina. Pour eux, iln’y aqu’une seule solution…
Les membres du Groupement des Transitaires de Madagascar (GTM) ont été en état alerte samedi dernier. À travers une assemblée générale extraordinaire, organisée au Motel Anosy, les transitaires ont redouté la menace réelle de la perte d’un millier d’emplois et la fermeture de 75 sociétés dès ce mardi sans une intervention ferme de l’État notamment du service des Douanes.
Élimination et non assainissement
Si la mise en œuvre de l’arrêté 35.221/2015-MFB/SG/DGD avait pour but d’assainir le secteur douanier à travers l’institutionnalisation des transitaires, l’application de cette décision s’apparente à une élimination des petites et moyennes entreprises. C’est ce qu’a révélé Christian Randriamanga, Président du GTM lors d’une intervention à la presse samedi. « Comment une petite société de transit agréée en douanes peut-elle acquitter 20 millions d’Ariary pour la régularisation des dossiers vis-à-vis de l’État et de payer à titre de caution 20 millions d’Ariary en sus par bureau de douanes » s’est-il demandé. Pour lui, « le procédé d’élimination des petites entreprises est en cours ». D’ailleurs, les membres du groupement ont avancé qu’une société mauricienne spécialisée dans le Transit prévoit s’implanter dans la Grande Île. Une société qui va de ce fait écraser les petits transitaires malgaches, soupçonne le GTM.
L’État en dernier recours
Les membres du GTM n’ont plus aucun moyen qu’au recours de l’intervention des dirigeants actuels notamment de la Présidence de la République, de la Primature et du Sénat. En effet, le GTM a adressé une lettre à la Présidence, à la Primature et au Sénat pour exposer ses cas. Le président de ce groupement est également intervenu auprès du cabinet du MFB. Des doléances dont les réponses sont attendues ce jour nous a-t-on confié.
Si le cas de l’Advanced Cargo Declaration (ACD) concerne la mise en évidence des sociétés déclarantes, le cas des Transitaires est tout autre dans la mesure où il met en jeu la vie d’un millier de familles qui n’auront plus aucune ressource dans les prochaines 24 heures.
Marc A.
