Transport aérien : Les contraintes des appareils d’Air Madagascar
La compagnie Air Madagascar s’est dotée récemment d’un Boeing 737-800, un appareil de dernière génération. Eric Koller, administrateur d’Air Madagascar, n’a pas manqué de faire part des contraintes auxquelles ce nouvel appareil est confronté. Ce fut en marge de la signature de convention qui s’est tenue avec la BOA Madagascar, vendredi dernier.
Cet avion ne peut se rendre à Toamasina qu’une fois par semaine, puisque la piste est en train de s’enliser. Il ne peut non plus se rendre à Toliara, ni à Tolagnaro. Les pistes sont adéquates, mais il manque la sécurité du camion-pompier. Il faut que l’ADEMA puisse mettre en place un camion-pompier pour un budget d’environ 450.000 USD. Ce Boeing ne peut non plus aller à Antsiranana en raison de la piste et du relief. «Il faudra peut-être se rendre sur Arrachart pour disposer d’un aéroport fiable pour Antsiranana. Nous sommes obligés d’opérer à Antsiranana avec un ATR 72».
Il faut savoir également qu’au-delà de 17h30, un vol à destination de Toliara, sur n’importe quel appareil, est pratiquement impossible, faute de balises.
Madagascar, aujourd’hui, intéresse de nombreuses compagnies. Une nouvelle compagnie qui souhaite s’implanter dans la Grande île devra, cependant, prendre en compte toutes ces contraintes dans l’élaboration de son business-plan. Ce n’est pas aussi simple pour une compagnie aérienne de s’implanter à Madagascar, selon les précisions apportées par Eric Koller, d’autant plus qu’il y a «les papiers, les autorisations, les lois…».
Flotte de la compagnie
Le Boeing 737-300 appartenant à l’Etat est actuellement en panne. La flotte de la compagnie se compose aussi de deux ATR 72-600, de deux ATR 72-500 et d’un ATR 42-500 qui est encore «au garage», selon les propos de notre interlocuteur. Tous les trois mois, un «check» doit être effectué sur ces ATR. A cela s’ajoutent les Twin-Otter dont un est actuellement fonctionnel si un autre est en panne.
Pour ce qui est des deux Airbus, dont le premier assure la desserte Asie et le second immatriculé sous pavillon Air Atlanta, ils assurent la liaison avec l’Europe. Ce dernier appareil est tombé en panne il y a quelques jours à Paris. Ce même appareil part en «check D» à la fin de ce mois, ce sera d’ailleurs la plus grande « check » à effectuer. Pour préserver sa clientèle, Air Madagascar a conclu un contrat de location avec Air Austral pour assurer la ligne Paris-Tanà.
A la recherche d’un partenaire
Le gros problème d’Air Madagascar est d’ordre financier, a réitéré Eric Koller, Administrateur de la compagnie. «Air Madagascar sera toujours majoritaire avec, comme partenaire, une compagnie aérienne, un consortium ou autre pour aider la compagnie à se redresser, à se restructurer pour un redécollage concret».
C.R
Imprimer
