Attendre un taxibe aux heures de pointe et se démener pour parvenir à se hisser à bord, être contraint de descendre à mi-chemin car le taxibe ne va pas jusqu’à son terminus, se retrouver complètement désemparé à un arrêt jusqu’à la nuit tombée sans qu’aucun taxibe ne passe … Tel est le quotidien des usagers de nos transports publics.
Les faits sont récurrents, particulièrement au niveau des arrêts intermédiaires ou primus des véhicules desservant les zones périphériques tels qu’à Vassacos (pour la ligne Ivato), à Ampefiloha (pour Ambohijanaka), ou encore à Analakely (pour Itaosy et Andoharanofotsy). Il arrive souvent que faute de taxibe, l’unique solution, pour les élèves après leurs cours et les travailleurs qui sortent du bureau, est de rentrer à pied et de tenter d’arriver chez soi… avant minuit. La plupart, las d’être malmenés, se décident à déposer plainte auprès de la gendarmerie nationale ou de la cellule d’intervention routière (CIR).
L’incivilité des receveurs et des conducteurs de taxibe, ainsi que les traitements désobligeants qu’ils infligent aux usagers frisent souvent l’indécence. La courtoisie est un terme inconnu de nos transporteurs. Dès que le trafic devient saturé, en faisant fi des cahiers des charges, ils n’hésitent pas à changer d’itinéraire ou tout simplement, à rebrousser chemin, en demandant aux passagers, sans le moindre scrupule, de « descendre du véhicule! »…
Les doléances autour de la qualité de service des transports en commun ne cessent de se multiplier. Mais si les règles sont observées pendant quelques jours, le laisser-aller reprend toujours le dessus et régulièrement au détriment des usagers. Est-il nécessaire de rappeler que ces comportements irresponsables exposent les usagers à un réel danger compte tenu d’une conjoncture caractérisée par une insécurité grandissante ?
La police nationale décide de mettre en place des mesures destinées à accompagner les usagers et à préserver leur sécurité, notamment en fin de journée. Le ministère des transports, pour sa part, se défend par la mise en place de la CIR, qu’il charge du suivi sur terrain des taxibe.
Au vu des plaintes déposées par les usagers, la gendarmerie nationale prévoit de réunir ce jour, dans un premier temps, les propriétaires de taxibe qui desservent la zone d’Ivato, les dirigeants de coopératives, les conducteurs et receveurs ainsi que les représentants des usagers de cette zone qui aspirent à des mesures rigoureuses et pérennes.
L.R.
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