Si les transporteurs urbains ont une fois actionné leur menace d’arrêt de travail, ils peuvent probablement le faire une deuxième fois. La grande majorité de la population malgache en était victime et ne veut sûrement pas revivre le même scénario.
L’Union des Coopératives des Transporteurs Urbains se plaint de la note de service communiquée par l’Agence des Transports Terrestre (ATT), sur les nouvelles dispositions concernant les règles de sécurité routière qui stipulent que l’autorisation pour le transport urbain est délivrée pour un rayon de 100 km et les transporteurs devront passer auprès de la Direction Générale de la Sécurité Routière (DGSR) aux fins de contre-visite après obtention de cette autorisation spéciale.
Le Vice-président de l’UCTU, Jean Louis Rakotonirina, joint au téléphone hier, a expliqué que cette mesure va favoriser les départs clandestins sans autorisation et qui vont par la suite favoriser la corruption sur les routes nationaux. Il a également souligné que nous sommes actuellement en pleine période des vacances, ce qui génère beaucoup plus de trafics sur les Routes Nationaux. Les taxi-brousses seront débordés, et cela va probablement favoriser les allers-retours immédiats des transporteurs, les «Dona Miverina» qui vont multiplier les risques d’accident de circulation.
En ce qui concerne le paiement de compensations, l’UCTU incite le Ministère des Transports à les régulariser, notamment le paiement du mois de septembre qui devait être effectué depuis le mois de juin, mais apparemment un retard de paiement est constaté.
Suite à toutes ses répressions, si l’État ne prend aucune solution dans l’immédiat, l’UCTU menace d’arrêter leur service. Cependant, selon les explications du Vice-Président, seule l’Assemblée générale des membres de l’UCTU qui devrait se tenir ce mardi 28 août prochain, est en mesure de déterminer la décision des transporteurs sur l’arrêt de travail ou pas, et sur la hausse du ticket de taxibe à 500 ar ou le maintien de l’actuel tarif.
Jemima R
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