Depuis sa création, dans le sillage des premières éditions du Forum économique des îles de l’océan Indien, l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien identifie les opportunités de partenariat, en stimulant les dynamiques collectives existantes, en initiant de nouvelles – notamment dans les secteurs du développement durable, de l’agroalimentaire, du numérique ou la gestion des déchets – et en renforçant les capacités commerciales de leurs acteurs.
La plateforme OcéanIndien.Biz lancée à la fin de l’année dernière et la création dans les prochains mois d’un nouvel événement de référence dans les relations B2B permettront, avec le soutien de l’Agence Française de Développement, de mener une action la plus proche possible des nouveaux enjeux, complémentaire d’autres organisations et surtout davantage tournée vers l’appui aux entreprises. Au niveau régional, une volonté de mieux partager les connaissances, mutualiser les compétences et inspirer des bonnes pratiques se fait sentir. C’est une façon de développer la confiance nécessaire pour innover et sortir de l’isolement.
«Dix ans après avoir été parmi les fondateurs de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien et en exerçant aujourd’hui les fonctions de président, ma conviction est que les archipels des Comores et des Seychelles, les îles de la Réunion, Maurice, Mayotte et Madagascar doivent intégrer davantage leurs économies», précise Pascal Plante, président de l’UCCIOI. Les entrepreneurs ont intérêt à renforcer, élargir et multiplier les partenariats. De nouveaux défis sont à relever ensemble pour que les champions d’aujourd’hui et de demain soient à même de saisir les opportunités qu’offre l’émergence des marchés africains, lesquels parient aussi sur l’intégration, notamment avec la mise en application de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).
«Notre organisation professionnelle doit réaffirmer son rôle décisif pour le développement économique régional», poursuit-il. Et ce, dans le but d’accompagner les entreprises des membres et leur éviter d’être bloquées par des barrières inattendues. Il s’agit de les aider à trouver leur place au sein des nouvelles chaînes de valeur qui se structurent autour des besoins de marchés élargis et des attentes de sociétés en pleine transition énergétique. Lors d’un atelier de travail organisé les 24 et 25 janvier dernier à Maurice, toutes les composantes de l’UCCIOI se sont accordées sur de nouvelles orientations stratégiques. Elles visent à hisser à un niveau international étendu – COI et COMESA d’ores et déjà – son rôle d’animateur du dialogue public-privé et de facilitateur des affaires.
Attentes de Madagascar
Soutenue par les représentants de plusieurs instances consulaires malgaches siégeant au conseil d’administration de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien, la nouvelle stratégie de l’UCCIOI suscite également des attentes fortes de la part de la communauté des affaires sur la grande île. «Nous espérons que la réflexion engagée pour dynamiser l’UCCIOI nous permettra d’être encore plus efficaces dans l’accompagnement des entreprises à l’export. Collectivement, nous avons beaucoup à apprendre de nos ressortissants, de sensibilités, de tailles et d’activités très diverses», affirme sa vice-présidente et présidente de la CCI d’Antananarivo, Joséphine Andriamamonjiarison. Cet avis est partagé par Laou-Po Wing Wilfrid, vice-président de la Fédération des CCI de Madagascar. «Nous sommes un grand pays, fort de 500.000 opérateurs, ayant besoin d’investissements». Pour ce qui est des attentes, il plaide en faveur d’un développement plus harmonieux et d’une meilleure information sur les opportunités d’affaires dans la région. L’intensification des activités B2B devrait répondre à de telles préoccupations.
Recueillis par C.R
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