Un enjeu de 6,5 millions de dollars : Les pirates somaliens pénalisent notre économie
Nos eaux territoriales sont assez éloignées des zones de chasse des piratres somaliens. N’empêche, les eaux du Canal de Mozambique sot également utilisées par les bateaux qui se dirigent vers Madagascar. Une utilisation d’être gratuite…
L’impact indirect de la piraterie maritime somalienne sur l’économie malgache est estimé à 6,5 millions USD par an, selon les précisions de Laurent François, expert auprès de la Commission de l’Océan Indien, à la tête d’une unité anti-piraterie basée aux Seychelles. Selon un rapport de la Banque Mondiale datant de 2013, le coût de la piraterie maritime pour la Communauté Internationale se chiffre à 18 milliards USD par an, a fait savoir notre interlocuteur.
L’activité de piraterie a nécessité la prise de mesure de réponse, la conduite d’opération militaire qui, par elle-même, a déjà un coût. Quand les navires doivent naviguer dans les eaux dangereuses, il y a des surcoûts d’assurance qui sont imposés aux compagnies maritimes, il y a des surcoûts de sécurité puisque parfois il faut embarquer des gardes armés à bord des navires. Il y a toute sorte de surcoûts mesurables et des surcoûts indirects. A partir du moment où les navires sont moins nombreux à fréquenter une zone dangereuse, forcément le coût du trafic maritime augmente et, partant, celui des importations et des exportations.
Sécurité et économie bleue
Il ne peut y avoir ni développement de l’économie bleue, ni maximisation des ressources des océans pour les Etats régionaux, s’il n’y a pas de sécurité. C’est ce qui ressort de la conférence de presse qui s’est tenue hier au Carlton, dans le cadre de la 19ème session du Comité Intergouvernemental d’Experts, une conférence de presse organisée par le gouvernement malgache et le bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Est de l’Economic Commission for Africa (UNECA). L’expert de la COI estime que personne ne peut conduire des opérations économiques sans sécurité (transport maritime, extraction gazière ou pétrolière, travail sédentaire dans une zone …).
Les structures de gestion de la sécurité régionale ont également été abordées. Chaque Etat adopte sa propre politique dans sa zone de juridiction. La complexité vient du fait que la mer est un espace de liberté et l’insécurité est exportée de l’extérieur. La gestion maritime doit ainsi être collective. Un partenariat est actuellement en cours pour gérer la sécurité maritime, un programme qui rassemble tous les Etats membres de l’UNECA et tous les partenaires.
C.R
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