Si d’autres points ont marqué la relation de Madagascar avec l’Union Européenne pendant tout ce temps, désormais la démocratie et le développement du pays constituent les priorités de cette institution.
“J’aimerai travailler avec le gouvernement de Madagascar pour apporter notre contribution au renforcement de la démocratie malagasy et au développement du pays”. C’est en ces termes que s’est exprimé hier SEM Giovanni Di Girolamo, Ambassadeur et chef de délégation de l’Union Européenne à Madagascar. Accordant une importance majeure à la transparence, il a tenu à rencontrer hier les membres de la presse à Ankorondrano.
Outre les programmes qui ont aidé à préparer le processus électoral, l’Union Européenne a dépêché une mission d’observation électorale. Le premier groupe se trouve actuellement dans nos murs. «Ils sont une centaine, auxquels s’ajouteront les observateurs des pays membres». Tel qu’il avait déjà précisé lors de la présentation de ses lettres de créances, l’Union Européenne n’a pas de candidat aux élections, mais soutient la démocratie.
Interrogé sur l’interdiction de publication des sondages concernant les élections présidentielles, le nouvel Ambassadeur a laissé entendre qu’il faut respecter ce qui est prévu par la législation en vigueur, en rajoutant que «ce qui compte dans une élection, ce sont les résultats».
Aide budgétaire non suspendu
Le fait que Madagascar soit dirigée par un Président intérimaire n’impacte en rien la relation avec l’Union Européenne. La coopération se fait avec une nation et les projets se poursuivent. «L’aide budgétaire n’est pas suspendue», confirme-t-il. Et de poursuivre que tout fonctionne normalement selon le calendrier établi.
Les projets de coopération entre l’Union Européenne et Madagascar reposent sur trois piliers, notamment la coopération dans le domaine de la gouvernance ainsi que le renforcement institutionnel, celui du développement rural et celui les infrastructures notamment les routes les projets d’assainissement et autres. A ce propos, l ‘Union Européenne dispose d’un programme d’environ 500 millions d’Euros. Il s’agit de subventions, de dons. Pour les infrastructures, d’autres fonds peuvent être mobilisés comme les prêts de la Banque Européenne d’Investissement ou encore les fonds privés et autres sources. Le défi est de favoriser le développement de Madagascar dans une perspective long terme.
SEM Giovanni Di Girolamo a par ailleurs indiqué que les relations entre l’Union Européenne sont fortes de 60 ans et différentes manifestations sont prévues dans le cadre de ce jubilé.
Claudia R.
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