«Les activités de rénovation des unités de production sucrière de Brickaville et de Nosy-Be sont actuellement suspendues», confirme un responsable au sein de la Société Agricole et Sucrière de Madagascar (SASM). Et ce, en raison de la grève menée par les anciens employés de la Sirama qui ne permettent pas l’accession au site. Ayant porté l’affaire en justice, SASM a obtenu gain de cause mais a fait face à la résistance des anciens employés. D’où le recours aux forces de l’ordre pour faire exécuter la décision de justice mais en vain. Des discussions avec les autorités locales sont menées, notamment avec le préfet pour permettre d’exécuter la dite exécution de justice.
Des avancées ont pourtant été relevées. L’on estime à 80% le taux de réalisation des travaux à Brickaville et 30% à Nosy-Be. La situation est quelque peu complexe à Nosy-Be où des problèmes fonciers ont lieu. Selon les estimations, l’unité de production de Brickaville devrait être opérationnelle en fin 2018. Une fois les deux sites opérationnels, la SASM mise sur une production sucrière annuelle de 20.000 tonnes.
Pour rappel la SASM est société née du partenariat entre la Sirama et la compagnie Vidzar. Son capital est détenu à 70% par la Compagnie Vidzar et 30% par la Sirama. La SASM a pour objectif de redresser des unités de production sucrière de Brickaville et de Nosy-Be et de gérer la production sucrière. Un bail emphytéotique a été conclu. A aucun moment il n’a été convenu que la SASM sera chargée de payer les arriérés de salaires et d’indemnité de chômage technique des anciens employés.
Nécessité d’un consensus
Guy Rivo Randrianarisoa, Ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé voit les choses d’un autre œil. Selon ses dires, il appartient à Sirama et Vidzar de trouver un consensus. A l’entendre, il n’y a pas vraiment eu d’investissement depuis la pose de la première pierre en septembre 2014 à Nosy-Be. «Rien n’a été réalisé. Je leur ai conseillé de tout suspendre et de discuter autour d’une table pour se pencher sur les décisions à prendre». 18 mois de salaires des anciens employés de la Sirama ont été payés dernièrement grâce au Ministère de l’Industrie et du Développement du secteur privé et 18 autres mois seront régularisés au mois de décembre prochain. Des actions doivent être entreprises pour pallier à une telle situation, précise le ministre tout en soulignant qu’il n’a nullement l’intention de fermer ni de substituer la SASM par une autre société ou personnalité comme Marc Ravalomanana pour redresser les deux unités de production sucrière en cause.
C.R
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