Les étudiants de l’Université de Mandritsara ont observé une grève mardi 30 juillet dernier. Ils se sont notamment donné rendez-vous devant le bureau de l’université, afin de revendiquer leurs maux, après une marche pacifique avec, comme point de départ, le campus. Selon leurs explications, les pourparlers ayant été entamés précédemment avec la Direction de l’Université auraient visiblement échoués. Cette grève a pour objectif de contester le paiement du Droit d’Examen, fixé par l’administration universitaire à 20 000 Ariary. Les étudiants n’ont pas manqué de manifester leur étonnement de cette disposition, estimant qu’ils ne devraient payer aucun frais supplémentaire par rapport à leurs études dans la mesure où il s’agit d’un établissement public. S’ajoute à cela la crainte d’une mauvaise gestion au niveau de la finance de l’établissement. L’autre pomme de discorde est le retard de paiement de leurs bourses d’étude.
Le Dr Julien Rajaonavelona, président de l’université de Mandritsara, a tenu à apporter des explications de la situation qui prévaut. Notre responsable a indiqué comprendre le souci de étudiants, en ce qui concerne notamment le Droit d’Examen, cependant, il s’agit d’une mesure récemment instaurée et qui s’applique au sein de tous les établissements universitaires de la Grande île. En ce qui concerne les bourses d’étude, le Dr Julien Rajaonavelona a annoncé que l’Etat s’attèle actuellement à résoudre ce problème et que leurs indemnités devraient être débloquées dès ce mois d’août. Le président de l’université de Mandritsara a toutefois fait preuve de méfiance, suspectant une manifestation à forte connotation politique, en avançant que sur des quelque 600 étudiants recensés, seul le tiers fait la grève, les autres revendiquent actuellement la reprise des cours et déplore la tenue de la grève qui tend à perturber l’année universitaire en cours.
L.R
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