Vanille : Assainissement de la filière
Il fut un temps où Madagascar était le 1er pays exportateur de vanille naturelle du monde. Une place qu’elle n’a pas usurpée dans la mesure où ce produit exotique présentait toutes les qualités requises des normes européennes. Malheureusement, la situation s’est dégradée, la faute aux opportunistes de tout accabit…
“Un assainissement s’impose dans le secteur vanille afin de protéger les professionnels et revaloriser ainsi le label vanille de Madascar », a annoncé Harison Gabriel, Directeur Général du Commerce Extérieur (DGCE) hier, à l’occasion d’une conférence de presse organisée dans les locaux du ministère du commerce et de la consommation à Ambohidahy. Le ministère a effectivement saisi des produits dont la qualité ne répond pas aux normes exigées par le marché, lesquels étaient destinés à l’exportation par des commerçants informels. Non seulement l’exportation de vanille verte par les informels constitue une entrave au métier, mais cause de nombreux préjudices aux professionnels du secteur. Un phénomène qui tend à décrédibiliser les activités des différentes plateformes réunissant les professionnels, mais occasionne également d’importants déficits commerciaux dans la mesure où l’exportation illicite ne contribue pas au rapatriement de devises étrangères. Afin de pallier à « l’attaque informelle », le DGCE Harison Gabriel a fait savoir la mise sur le rail d’un programme lié au développement et à la professionnalisation de l’exportation. Cette mesure vise notamment à lutter contre le déficit commercial engendré par les activités des exportateurs informels, à redorer le blason du Label Vanille de Madagascar, et surtout à regagner la confiance des clients potentiels. Le DGCE a expliqué que ce programme comprend trois axes, à savoir l’amélioration de la production, la facilitation de la procédure d’exportation ainsi que la protection des professionnels de l’exportation, regroupant les paysans, les exportateurs et les collecteurs. Le ministère du commerce et de la consommation a en conséquence sollicité la collaboration des différentes plate- formes œuvrant dans le secteur.
Le prix du kilo de la vanille de Madagascar avoisine les 300 000 Ar, toutefois, Harison Gabriel a déploré l’instabilité du prix de la vanille sur le marché, pointant du doigt le phénomène de spéculation perpétré par certains commerçants, voulant profiter de la valse du cours des devises pour effectuer des bénéfices. Des mesures ont également été prises à cet effet dans l’objectif de restaurer la valeur du Label vanille, a rassuré le DGCE.
L.R
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