Vendre et acheter sur Facebook sont devenus des faits courants à Madagascar. « Les ventes de produits payées cash prolifèrent sur les réseaux sociaux. Ce ne sont pas à proprement parler des ventes en ligne, mais c’est un mécanisme en pleine expansion, au grand dam de ceux qui exercent l’e-commerce et qui s’évertuent à être dans le formel », selon Gil Razafintsalama, consultant expert local de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement) sur le commerce électronique. Il suggère ainsi la facilitation de la formalisation de ceux qui exercent la vente sur les réseaux sociaux. « Il faudra mettre un place un système, une démarche autour de la dématérialisation pour faciliter la création d’entreprise directement sur internet pour ceux qui souhaitent se formaliser », a enchaîné notre interlocuteur.
Une jeune femme qui vend des articles sur les réseaux sociaux a mis en relief l’avantage d’exercer dans le formel. « J’accède à de plus grands marchés avec des entreprises comme clientèles et qui exigent des transactions dans les règles, avec des factures en bonne et due forme. Ceux qui opèrent dans l’informel n’ont que des particuliers qui achètent en quantités limitées », a-t-elle fait remarquer. Pour Gil Razafintsalama, plusieurs problèmes peuvent survenir dans les échanges commerciaux sur Facebook. «Outre le problème en termes fiscal en raison du caractère informel, il y a l’insécurité des transactions». Selon ses dires, les consommateurs qui adoptent ce genre de commerce prennent le risque d’acheter des produits de mauvaise qualité. « La loi sur les transactions est claire sur ce volet. Les acheteurs ont le doit de rendre la marchandise sous un délai d’une semaine si le produit n’est pas conforme. Cela n’est pas possible pour les achats sur les réseaux sociaux, le réseau informel n’étant pas couvert par la loi en vigueur».
Claudia R.
