Vérité des prix sur le carburant : La Banque Mondiale s’exprime
Plus d’uns se demandent pourquoi la chute du prix du baril sur le marché international ne se répercute-t-il pas sur le prix à la pompe au niveau local ? Les prix aux consommateurs des produits pétroliers n’ont que légèrement diminué au mois de Février, pour remonter à un niveau plus élevé à fin Juin, ont rappelé les économistes de la Banque Mondiale au cours de la présentation de la note sur l’évolution économique récente. La vérité des prix a momentanément été atteinte suite à la baisse de prix du baril, ce qui a permis à l’Etat de ne pas engager de dépenses liées au mécanisme d’administrtion des prix aux consommateurs au cours des mois de Mars et Avril.
Cependant, à cause de l’absence de réforme du mécanisme, ces charges ont recommencé à peser sur le budget de l’Etat depuis la fin du mois d’Avril et la suspension du paiement d’une partie des taxes sur les produits pétroliers est maintenue. La majorité de ces subventions ne bénéficient pourtant qu’aux 10% des plus riches de la population.
Toujours selon la note publiée par la Banque Mondiale, la non-transmission des mouvements de prix sur le marché international au marché local résulte de l’administration du prix des produits pétroliers depuis 2010, laquelle empêche l’ajustement automatique des prix. A cause de ce mécanisme, il n’existe pas de corrélation entre l’évolution du prix sur le marché international et les prix à la pompe à Madagascar, précise cette publication de la Banque Mondiale.
Comparé au semestre précédent, l’écart entre la vérité des prix et prix à la pompe est moindre. Avec les cours actuels du baril, l’évolution du cours de l’Ariary par rapport au dollar reste un facteur déterminant du prix de revient sur le marché local.
JIRAMA
En général, la facture d’importation de produits pétroliers s’est allégée. Au cours du premier semestre, les importations ont coûté 206,5 millions USD contre 342 millions en 2014. Cette évolution est essentiellement expliquée par la baisse des prix unitaires. En termes de volume, Madagascar a importé 6,2% en moins de produits pétroliers.
La JIRAMA, qui est le plus grand consommateur de fuel, a utilisé 15.000m3 de fuel lourd de moins au cours du premier semestre, comparé au premier semestre de l’année dernière. En revanche, près de 10.000 m3 de gasoil de plus ont été consommés par cette société sur cette même période. Cette augmentation de la consommation de gasoil va à l’encontre de la prévision annoncée dans la politique de gestion de la JIRAMA.
CR
