VIH/SIDA : 44 000 nouveaux cas de séropositivité à Madagascar
Même si la lutte contre la prolifération du VIH-Sida à Madagascar est plus discrète ces derniers temps, elle se poursuit.De nouvelles statistiques sont sorties, prouvant que le virus fait toujours autant de victimes.
«On estime actuellement à 44 000 le nombre de nouveaux cas de séropositivité à Madagascar », a annoncé le Dr Mosa Milasoa, directeur de la Lutte contre les IST/Sida auprès du MSP. Malheureusement, le nombre de personnes enregistrées vivant avec le VIH auprès de cette entité est de 1828. Seulement 1234 d’entre eux bénéficient d’un traitement en antirétroviraux (ARV). Une manière pour notre responsable d’interpeller l’opinion sur l’évolution de cette maladie et de ne pas la prendre à la légère même si le taux de prévalence de la maladie soit encore estimé à 0,4% pour la population globale. Selon les précisions fournies par le Dr Mosa Milasoa, le VIH/Sida est plus présente chez les populations spécifiques, avec des prévalences estimées à 14,8% chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, 1,5% chez les professionnels du sexe et 7,1% pour les consommateurs de drogues injectables. Les rapports sexuels non protégés figurent parmi les principaux facteurs de transmission du Sida dans la grande île, lesquels sont accentués par l’absence de mesures de sensibilisation. Face à cette situation, le Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida (SE/CNLS) veille au grain et ne déroge pas à ses engagements afin d’éradiquer cette maladie jusqu’en 2030. A cet effet, Madagascar sera le pays hôte du XVe Colloque VIH et Hépatites de l’Océan Indien du 26 au 28 septembre prochain, au Paon d’Or. Les cinq Etats membres de la Commission de l’Océan Indien (COI), à savoir Madagascar, les Comores, les Seychelles, La-Réunion et Maurice ont d’ores et déjà confirmé leur participation à cette importante réunion. Il est, entre autres, convenu qu’au terme de ce colloque, au moins 90% de personnes atteintes du Sida dans les estimations évoquées à Madagascar soient connues et traitées.
L.R
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