ViMa Zouzar Bouka : “ nous n’avons aucune intention d’acheter la Jirama…”
En ce moment où la compagnie nationale Jirama est en pleine turbulence, les rumeurs annoncent sa vente à des privés. ViMa, en tout cas, n’est pas preneur…
“Nous n’avons aucune intention d’acheter la JIRAMA. Notre objectif est de vendre l’énergie le moins cher possible à la Société d’Eau et d’Électricité JIRAMA”, a confié hier Zouzar Bouka, PDG de Vision Madagascar (ViMa).
Il a rappelé au cours d’une rencontre avec la presse qui s’est tenue hier à Ankorondrano que c’est au cours d’un forum des entreprises Etats-Unis/Afrique en 2014, que le programme d’investissement dans le secteur énergie à Madagascar avec Symbion, a été décidé.
Le projet prévoit la récupération de la centrale de Mandroseza pour produire 40 MW d’énergie. Pour l’heure, la production est de 10 MW. La JIRAMA achète le kw à 3 cents hors carburant, selon les précisions de notre interlocuteur. La première facture a été réglée mercredi dernier. Les trois autres machines devront être opérationnelles prochainement pour que la production de 40 MW soit atteinte.
Outre la Centrale de Mandroseza, Symbion Power envisage l’utilisation de l’huile lourde de Tsimiroro pour la production. «Des discussions sont en cours avec Madagascar Oil pour voir comment mettre en place le projet». Des essais ont déjà été effectués à la Centrale de Mandroseza, selon ses dires. D’ici mi-Juillet à Août 2017, Madagascar Oil sera capable de fournir 8.000 à 10.000 barils par jour. L’objectif est de mettre en place une centrale de 117 à 1120 MW qui utilisera l’huile lourde de Madagascar Oil.
US Africa Business Forum 2016
L’US-Africa Business Forum a pour objectif de créer les nouvelles opportunités de business entre les opérateurs économiques africains et américains. Si en 2014, Zouzar Bouka était le seul à avoir représenté la communauté des affaires Malagasy, le 21 septembre dernier au Plazza Hôtel de New York City, il avait également à ses côtés Marcellin Andrianarivelo-Razafy, Directeur du Développement des Affaires de Henri Fraise Fils & Cie en présence d’invités de marque dont le Président Obama, les Chefs d’Etat et de Gouvernement africains et les chefs d’entreprise venant des États-Unis et d’Afrique.
D’après Zouzar Bouka, les investisseurs étrangers s’intéressent à Madagascar. Une des questions souvent posées est toutefois celle de savoir ce qu’il en est de la stabilité politique… «Ils veulent un pays avec la base des règles démocratiques et ils sont assez contents de voir qu’on a un Président élu». Les investisseurs tiennent compte également du niveau de corruption qui doit être faible, du cadre légal…
Pour Zouzar Bouka, les investissements directs étrangers constituent la clé du développement puisqu’on ne peut pas seulement compter sur les bailleurs de fonds. Les investisseurs s’intéressent à des domaines variés, allant du secteur financier au secteur éducatif. 100 millions USD, par exemple, ont été investis au Ghana et ils veulent faire la même chose à Madagascar.
C.R
