Se sentant victimes de violences électorales, Rajoelina et Ravalomanana ont déposé une plainte auprès de la CENI.
Plus que cinq jours. Les citoyens malgaches vont élire leur prochain Président de la République. Toutefois, ces cinq jours sont à haut risque. Il y a les plaintes déposées par deux candidats auprès de la CENI, les démarches des 25 candidats qui ont déposé un recours auprès de la HCC et ont apporté des «preuves concrètes» de leurs constatations à la Communauté Internationale, mais également la question d’utilisation du coliseum d’Antsonjombe pour ce samedi et dimanche prochains.
Plaintes des deux candidats
Les candidats N°25, Marc Ravalomanana et N°13, Andry Rajoelina ont déposé plainte auprès de la CENI pour violences électorales dont ils ont été victimes. Dans son discours lors de la journée «portes ouvertes» initiée par la CENI mercredi dernier, le président de la Commission Hery Rakotomanana a annoncé que la CENI a pris acte de ces plaintes. «Nous prenons acte des plaintes déposées respectivement par le candidat n°13 – Andry RAJOELINA, en date du 27 octobre 2018 et du candidat n°25 –Marc RAVALOMANANA- en date du 29 octobre 2018. Des mesures vont être prises dans les jours à venir à l’endroit des faits qui sont reprochés conformément aux articles 38- 7ème tirée et article 43 et suite de la loi n° 2015-020 du 19 octobre 2015 qui régit la CENI», a annoncé le président de la CENI.
Utilisation du «Coliseum»
Dun côté, le parti HVM persiste et signe : il a réservé le coliseum depuis le 12 septembre dernier pour son meeting de ce 04 novembre prochain. D’après les explications du parti, Antsonjombe a été réservé pour quatre jours, deux jours pour les installations et les préparatifs, préalables au 04 novembre et une journée de désinstallation au lendemain du meeting.
De l’autre côté, l’équipe du candidat du TGV veut y tenir son «faradoboka» demain au même endroit. Le bras de fer persiste.
Le collectif des candidats, pour sa part, fait toujours parler de lui. Sans être convaincu par les explications et sans être rassuré par la CENI, le collectif des 25 candidats continue de militer pour le report des élections à cause des imperfections des listes électorales et la présence des bureaux de vote «fictifs».
Ce week-end risque d’être «explosif». En revanche, le processus électoral suit son cours, les observateurs électoraux internationaux continuent d’affluer sur le sol malgache. La Communauté Internationale, la CENI et le gouvernement ne jurent que sur la tenue de cette élection dans un climat calme et apaisé.
Velo Ghislain
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