La violence scolaire est bel et bien une réalité à Madagascar, quoique très peu en parle. Selon une enquête réalisée par l’association Imaso Ivoho Mada-
gasikara auprès d’établissements scolaires d’Antananarivo et de Toamasina, 53% des jeunes filles et 43% d’élèves garçons en sont victimes.
Anjaramalala Rasoanaivo, secrétaire générale de l’association a révélé que les harcèlements psychologiques, moraux et sexuels, le cyber-harcèlement, le racket, les dénigrements et rabaissements commis soit entre élèves, soit par les enseignants, constituent les faits les plus courants.
A terme, la violence scolaire est susceptible de fragiliser les victimes et les rendent psychologiquement vulnérables. Cette situation risque d’affecter leur développement personnel et impacter ainsi leur comportement, leur caractère ainsi que leur estime de soi.
Dans le cadre de la lutte contre la violence scolaire, l’association suggère aux parents d’élèves de privilégier le dialogue et la valorisation de l’enfant, et de l’accompagner dans son développement psychosocial pour l’aider à révéler son potentiel. La lutte contre la violence scolaire relève de beaucoup de la responsabilité des parents, que l’enfant soit victime ou auteur de violence sur ses pairs.
Toujours dans cette optique, l’association a initié une campagne de sensibilisation auprès des établissements privés et publics, à travers un théâtre radiophonique diffusé à Antananarivo, à Tsiroanomandidy, à Manjakandriana, à Mahajanga et à Toamasina, des ateliers, des émissions télévisées et surtout l’organisation de compétitions sportives par le biais du projet « Fitaratra ». Le sport est effectivement considéré comme étant le meilleur moyen de contribuer à l’émancipation de l’élève et de le détourner du mauvais chemin.
L.R
