Vols de zébus : Les suggestions des opérateurs
Outre les attaques à main armée, avec cambriolages en tout genre, les vols de zébus accentuent davantage l’atmosphère d’insécurité qui prévaut dans tout le pays.
Les vols de zébus font partie des problèmes d’actualité et l’instabilité due à ce phénomène perturbe énormément les activités des opérateurs de la filière Bovidé.
Pour améliorer ce secteur et lutter contre l’insécurité rurale, les opérateurs, réunis dans l’association Madaomby et Ambalamaitso ont présenté de nouvelles suggestions, lors d’une conférence tenue hier, au restaurant « Prisme » d’Andrefan’Ambohijanahary.
Le Président de la République est le seul garant de la sécurité intérieure et assure le maintien de l’ordre public. De ce fait, les opérateurs de la filière Bovidé exigent du Président de la République une prise de responsabilités. Ces opérateurs constatent, en effet, la prolifération très alarmante des armes à feu dans tout le pays.
Ces opérateurs ont formulé un certain nombre d’aspirations. Ainsi, ils souhaitent la réalisation d’une opération d’urgence pour lutter contre cette prolifération des armes à feu (Kalachs, MAS 36) ainsi que pour démanteler les réseaux de trafiquants d’armes. Ils déplorent, par la même occasion, la multiplication des « dahalo à col blanc ». Ces derniers, qui se prétendent protégés par le corporatisme et la corruption, sont immunisés contre toutes poursuites. Les opérateurs de la filière Bovidé réclament l’application de sanctions très lourdes à quiconque menace la sécurité dans le pays. Ils aspirent également à des mesures fortes dans les opérations de traçage des bovidés volés par les « dahalo ». Ces opérateurs ont cité les « kalony », « famonjena koka », « hazolava »… autant de pratiques qui sont en effet reconnues comme outils efficaces pour garantir la sécurité des zones rurales et pour lutter contre les vols de zébu. Que les lois communautaires ou « Dina » soient mieux reconnues et homologuées rapidement.
Ces opérateurs demandent l’appui financier des jeunes « dahalo » reconvertis.
Ils demandent d’être escortes par des éléments des Forces de l’ordre durant le transport du bétail destinés aux marchés de zébus.
Comme le système de sécurité actuel fait montre de quelques défaillances, ces opérateurs envisagent plusieurs pistes de réforme. Ils souhaitent, entre autres, l’installation de caserne militaire dans les zones rouges ainsi que la responsabilisation des fokontany dans la gestion de la sécurité. L’élaboration d’un projet de loi en ce sens est vivement souhaitée.
Les opérateurs de la filière zébu souhaitent poursuivre le dialogue avec les autorités afin de trouver des solutions durables pour améliorer la filière Bovidé.
Vola R
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