Wake Up : Madagascar Une chaîne humaine contre le délestage
Le délestage ne date pas d’hier et presque toutes les grandes villes de Madagascar en sont victimes. En dépit des dispositions prises, dont le limogeage de l’ancien mi nistre de tutelle, le problème s’intensifie, entraînant la grogne des usagers et des abonnés de la JIRAMA.
Une chaîne humaine s’est dressée samedi dernier à Anosy, pour protester contre le problème de délestage, revendiquant aussi bien les véritables origines des coupures d’eau et l’électricité que des solutions pérennes.
Il s’agit d’une initiative du Collectif « Wake Up Madagascar » WUM, un collectif apolitique très actif sur les réseaux sociaux, ouvert à tous.
De l’avis du Wake Up Madagascar, la population ne doit plus se laisser faire, elle doit se réveiller, mais il faut user de stratégies démocratiques, sans pour autant recourir à la violence ni à la destruction de biens publics.
Nombreux sont ceux qui ont fait part de leur exaspération samedi dernier à Anosy face à la situation énergétique actuelle du pays.
Selon un père de famille, le délestage se produit tantôt le matin, tantôt à midi et tantôt les soirs durant la diffusion des journaux télévisés ou pendant que les enfants révisent et font leurs devoirs.
« On en a marre de la coupure d’eau et d’électricité que nous subissons pratiquement tous les jours », déplore une jeune mère de famille. Les factures payées à la fin du mois ne correspondent ni à la qualité ni à la quantité des services fournis par la JIRAMA.
Quelques minutes après le début de cette manifestation pacifique, les forces de l’ordre qui ont été fortement mobilisées dans les environs avaient tenté de disperser les manifestants, argumentant qu’aucune autorisation n’ayant été accordée pour ce faire.
L’action menée diffère des manifestations ordinaires. Il n’y avait ni attroupement, ni discours. Un calme total régnait sur les lieux, comme si de rien, n’était vers 10h. Quelques personnes commençaient ensuite à se tenir par la main, arborant des pancartes ou des écriteaux pour constituer cette chaîne humaine.
Le groupe s’est ensuite dispersé dans le calme, une fois que les forces de l’ordre leur avaient demandé de quitter les lieux.
Toutefois, cette action sera rééditée dans la Capitale et devra aussi s’étendre aux autres régions de Madagascar qui sont également victimes des coupures intempestives de courant.
C.R
