Zones humides : Un guide national pour la gestion durable
A Madagascar, de 1965 à 1996, les zones humides ont diminué de 60%, et 80% des marais sont convertis en rizières. 20% des mangroves sont perdues entre 1990 et 2010 et 75% des espèces d’oiseaux sont en danger critique d’extinction.
Ainsi, l’élaboration d’un guide national pour la gestion des zones humides s’impose afin de gérer de façon durable les zones humides. Le lancement officiel de ce guide national s’est tenu hier au Colbert d’Antaninarenina.
Ce guide sert à informer, à sensibiliser et à éduquer le public et les responsables territoriaux, administratifs et locaux à protéger et à préserver les zones humides de leurs territoires respectifs.
Johanita Ndahimananjara, ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et de la Forêt, à l’occasion du lancement de ce guide, a noté qu’il est important de faire connaître à tous, le rôle des zones humides dans l’environnement. Les zones humides protègent en effet contre l’inondation et la sécheresse.
«Les zones humides assurent l’atténuation des effets d’inondation. Les lacs, rivières et marais jouent le rôle d’éponges géantes servant à absorber les crues lors de fortes précipitations, elles assurent également la reconstitution des réserves d’eau potable par les eaux souterraines, des ressources naturelles et des végétations», a expliqué le ministre.
Depuis la ratification de la convention en ce sens, Madagascar a inscrit 20 sites labellisés Ramsar, dont la moitié a été inscrite en 2017. L’objectif de doubler le nombre de sites Ramsar avant 2018 a été atteint. Ces zones humides se trouvent dans 6 Régions : Atsinanana, Melaky, Menabe, Boeny, Atsimo Andrefana et Analamanga. Les efforts porteront sur la gestion durable de ces zones humides d’importance internationale et nationale afin de conserver la biodiversité car une grande partie des espèces endémiques se trouvent dans ces zones, et sur la contribution au développement de la population locale, régionale, et nationale de ces zones.
Selon le Secrétariat du projet Ramsar, la moitié de l’humanité, environ 4 milliards de personnes, vit aujourd’hui en zones urbaines. D’ici 2050, 66% de la population mondiale s’installeront dans les grandes villes dans la mesure où elles seront en quête d’emploi décent et d’une vie sociale dynamique.
Madagascar n’échappe pas à cette concentration de la population dans les grandes agglomérations. Au fur et à mesure que les villes grandissent, les zones humides reculent, se dégradent et sont remblayés pour faire place aux constructions de plus en plus modernes. Or, si les zones humides urbaines sont laissées intactes ou restaurées, elles contribueront à rendre les villes plus agréables à vivre.
Notons que ce jour est consacré Journée mondiale des Zones humides.
Jemima R
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