Economie : 2/3 des chefs de ménage malgaches exercent dans le secteur informel

Economie : 2/3 des chefs de ménage malgaches exercent dans le secteur informel

De nouvelles statistiques dans le cadre d’une analyse du taux de pauvreté et des efforts menés pour combattre ce fléau, sont publiées récemment par l’INSTAT. Les résultats ne sont pas brillants et Madagascar devra redoubler d’efforts en vue d’un développement durable.

Les petits exploitants et agriculteurs vivant dans le milieu rural, constituant les 67% de l’effectif total de la population malgache, sont considérés comme les plus affectés par une extrême pauvreté, d’après l’Instat ou Institut National de la Statistique. Entre 2001 et 2012, le taux de pauvreté varie entre 74% et 86% en milieu rural contre un taux de 44% à 62% en milieu urbain.
Outre le milieu de résidence, le taux de pauvreté est également déterminé, en fonction de la taille d’un ménage et du niveau d’instruction du chef de ménage. 2/3 des chefs de ménage exercent dans le secteur informel et agricole si l’effectif des chefs de ménage inactifs est beaucoup plus élevé dans le milieu urbain. Un actif seulement sur quatre dépasse le niveau primaire, au niveau national. Ce taux concerne 25% de la population urbaine contre 20% de la population rurale.
La hausse du taux de croissance concerne un groupe minoritaire et n’est pas, par conséquent, ressentie auprès de la population en général, a constaté le Gal Herilanto Raveloharison, ministre de l’Economie et de la Planification. Les expériences précédentes de Madagascar montrent que cette hausse du taux de croissance coïncide souvent avec une crise politique risquant toutefois de compromettre la stabilité politique du pays.
Des mesures s’imposent en vue d’asseoir une croissance inclusive pour le développement durable. Un dialogue politique ayant vu la participation active des experts en économie, des économistes, des représentants des partenaires techniques et financiers, des parlementaires et État a été organisé, hier, au Carlton d’Anosy, afin de discuter des conditions requises pour la mise en œuvre d’une  croissance inclusive pour le développement durable. Les participants vont identifier les secteurs porteurs de croissance en cette ère de la République. Les propositions recueillies au terme de ce dialogue économique contribueront à enrichir le plan national de développement durant les 5 années à venir et la politique économique de croissance pour Madagascar, a confié le ministre.

RR.

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