Aide à la balance de paiement : Les explications de Falihery Ramakavelo

Aide à la balance de paiement  : Les explications de Falihery Ramakavelo

Pour le FMI, les 47,1 millions UDS accordés à la Grande île dans le cadre de la Facilité de Crédit Rapide constituent une aide à la balance de paiement. Selon les explications apportées par l’économiste Falihery Ramakavelo, la balance de paiement est un outil qui permet de contrôler les flux financiers entre les pays. Cela permet de savoir combien l’extérieur nous doit, et combien l’on doit à l’extérieur. Pour être plus explicite, il a cité l’exemple de la relation entre un restaurateur et un fournisseur. «Je suis, par exemple, un restaurateur et j’ai des engagements vis-à-vis de mon fournisseur de riz. Ce fournisseur mange souvent chez moi à midi dans mon restaurant. A la fin du mois, on fait le bilan pour voir si le fournisseur de riz a plus mangé chez moi que moi j’ai commandé du riz chez lui. Dans ce cas-là, il me doit de l’argent. Si au contraire,  j’ai plus commandé du riz que lui il n’a mangé dans mon restaurant, je lui dois de l’argent ». C’est exactement la même chose pour la balance de paiement, mais entre deux pays.

Historique
Avant 1922, les grandes puissances (Etats-Unis, France, Angleterre et Allemagne) avaient des monnaies adossées à de l’or. Les pays qui effectuaient des échanges commerciaux établissent le bilan en fin d’année à travers la balance de paiement, et le pays qui doit de l’argent à l’autre  envoyait des lingots d’or par voie maritime pour payer ce qu’il doit. Après la Guerre mondiale, il a été décidé que seul le dollar serait adossé à de l’or et que toutes les autres monnaies seraient adossées au dollar. Le Fonds Monétaire International (FMI) a été mis en place pour  coordonner cette  compensation de balance de paiement. Concrètement, le FMI prête de l’argent à un pays qui doit de l’argent à un autre pour que ce pays puisse honorer ses engagements.

Diversification des réserves de changes
L’économiste Falihery Ramakavelo estime que de plus en plus de pays ne font plus confiance au dollar, le système commence à faire montre de failles. Nombreux sont ceux qui commencent à revenir au système de «l’étalon or» et achètent des lingots d’or pour diversifier leurs réserves de change. Pour ce qui est de la Grande île, il estime que nous devons d’ores et déjà  prévoir le jour où le dollar va s’effondrer et nous constituer une réserve de change en or tout en soulignant que l’on doit toujours garder le dollar et l’euro puisque toutes les transactions étrangères se font par ces monnaies. Pour ne pas toujours dépendre du FMI, il faut absolument que notre balance de paiement ne soit plus déficitaire mais excédentaire, ce qui est tout à fait possible, a-t-il fait noter.

 C.R

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