Egalité des genres : Elle doit être une priorité dans l’espace francophone

Egalité des genres : Elle doit être une priorité dans l’espace francophone

Dans les pays francophones et, notamment, dans les pays du Sud, les femmes représentent environ 60% des pauvres et font encore face à des discriminations dans l’accès aux ressources économiques et productives. Les plaidoyers et concertations en vue de l’autonomisation de la femme jouent ainsi un rôle considérable.

L’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles sont liées l’atteinte de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable. «L’autonomisation économi­que des femmes – pour réussir, progresser économi­quement et prendre des décisions économiques et agir sur celles-ci –est la clé de voûte des Objectifs de Développement Durable».  Cela a été corroboré par les différents intervenants de la réunion du  Panel de Haut Niveau sur l’autonomisation économique des femmes, et qui s’est tenue hier à la Gallerie AlHambra d’Ankadimbahoaka. L’égalité de genre dans l’espace francophone doit ainsi constituer une priorité.
Appuyé par l’Entité des Nations Unies qui s’occupe de l’Egalité des Sexes et l’Autonomisation des Femmes (ONU Femmes) et le Département pour le Développement International, le Panel est constitué d’éléments qui peuvent apporter un changement global issus des sphères étatiques, du monde des affaires et de la société civile qui sont tous engagés à travailler collectivement pour hisser l’autonomisation économique des femmes au sommet de l’agenda mondial. La position du Réseau Francophone pour l’égalité Femme-Homme est claire en appui la Résolution du Gabon à l’occasion du 16ème Sommet de la Francophonie. «Nous, membres du Réseau Francophone pour l’égalité Fem­me-Homme qui rassemble plus d’une trentaine de réseaux internationaux issus de l’espace francophone, demandons que les Etats et Gouvernements membres de la Francophonie placent les droits fondamentaux des femmes et l’égalité femmes-hommes au sommet des priorités nationales et interna­-
tionales».

Constat

Les statistiques montrent, par exemple, que dans le monde, les femmes exécutent trois fois plus de tâches non rémunérées que les hommes. En dépit de leurs compétences, les femmes sont sous représentées dans les espaces de décision politiques, économi­-
ques et sociales. L’on apprend également que 1,7 milliard de femmes ne possèdent pas de téléphone.
La rencontre d’hier  a été placée sous la présidence de la Première Dame de Madagascar Voahangy Rajaonarimampianina et sous l’égide du Conseil National d’Orientation (CNO) du XVIème Sommet des Chefs d’État de la Francophonie, présidée par Hugues Ratsiferana ainsi que  du Ministère malgache de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme. L’objectif est, notamment, de créer un espace de dialogue actif avec les pays membres et organisations de la Francophonie pour catalyser l’action et les partenariats afin d’appuyer l’autonomisation économique des femmes par les États, les entreprises et les organisations de la société civile.
La Représentante Résidente du Système des Nations Unies Violet Kakyomya Kenyana a indiqué que le Système des Nations Unies restera aux côtés de Madagascar dans la réalisation des actions en faveur des femmes et des jeunes.

C.R

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