1er mai : un travail décent pour tous Un objectif loin d’être atteint

Comme tous les ans, la célébration de la journée internationale du travail a eu lieu le 1er mai. Pour le cabinet et ONG Avahi, le travail décent est loin d’être atteint à Madagascar.
« Le travail décent regroupe l’accès à un travail productif et convenablement rémunéré, la sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale pour les familles, mais également de meilleures perspectives de développement personnel et d’insertion sociale. Néanmoins, 75% des travailleurs salariés à Madagascar ne bénéficient pas des avantages rattachés à la protection sociale, et seulement 9% des salariés ont un emploi régi par un contrat écrit » a précisé cette ONG à l’occasion de la journée internationale du travail. « Seules 33% des entreprises enregistrées ont effectué leur adhésion à un organisme de prévoyance sociale, et 17% sont affiliés à des services médicaux du travail ».
Par ailleurs 80% de la population œuvre dans le secteur agricole dont les trois quarts des ménages ont un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Outre que le secteur informel domine dans le pays avec neuf emplois sur dix, on observe également que le marché de l’emploi désavantage les femmes et les jeunes à Madagascar. En effet, ces derniers sont les plus touchés par le chômage. 6 chômeurs sur 10 sont des femmes et le taux de chômage atteint les 3% pour les jeunes de 20 à 24 ans. Il a été également constaté que les femmes consacrent jusqu’à 1,7 fois plus de temps que les hommes aux travaux domestiques en plus de leur emploi (15h/semaine).
Sur les 12 cibles de l’ODD 8, deux sont prioritaires pour Madagascar selon Avahi: le maintien du taux de croissance économique de 7% et le plein emploi pour tous. « Les crises politiques récurrentes et la crise sanitaire actuelle n’ont cependant pas permis à Madagascar de maintenir une croissance économique soutenue, durable et partagée ».

Recueillis par C.R

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