29 Mars 2016 : Un putsch évité de peu ?

29 Mars 2016 : Un putsch évité de peu ?

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Le sénateur Lylison se serait présenté à la commémoration des événements du 29 mars 1947 dans un but bien précis, selon les observateurs. Celui de rééditer les mouvements de 2009 ayant abouti au renversement de Marc Ravalomanana…

Les apparitions des différents membres de l’opposition et adversaires du régime ces derniers jours ne sont pas anodines. Quelque chose se trame derrière tout cela. «Un coup d’État se prépare», révèlent certains analystes politiques. Mais les conditions sont-elles réunies ? D’autres renseignements avancent qu’une tentative de putsch aurait été évitée de peu mardi dernier. C’est ce qui a mis les éléments des forces de l’ordre dans un état d’extrême vigilance et les a obligés de réagir avec prudence pour qu’aucun débordement ne puisse avoir lieu. « Nous avons essayé de préserver l’apaisement total dans nos interventions, raison pour laquelle nous avons évité les arrestations », a confié une source auprès des forces de l’ordre.

Vigilance maintenue
La présence des différents acteurs du coup d’État militaire de 2009 à Ambohijatovo a été remarquée lors de la cérémonie de commémoration de la journée du 29 Mars 1947. Il ne manquait plus qu’Andry Rajoelina, l’ancien Président de la Transition et non moins leader des mouvements ayant renversé le régime de Marc Ravalomanana. Mis à part le sénateur Lylyson René de Roland, les anciens acteurs de 2009 tels que Michelle Ratsivalaka, Dolin Rasolosoa ou encore Sareraka ont été présents. La main de Andry Rajoelina est soupçonnée d’être derrière des manœuvres de destabilisation, avancent des proches du régime.

Surveillance renforcée
Après les évènements du 29 Mars dernier, la surveillance des probables fauteurs de troubles a été renforcée. « Nous ne serions plus inertes comme ce fut le cas en 2009 », a confié un officier  des forces de l’ordre. « Nous redoublerons de viligance, après ces incidents et ces déclarations », a-t-il ajouté.
En tout cas, selon les observateurs, les attaques contre le régime actuel, les dénigrements mettant en cause la famille présidentielle ou encore les critiques acerbes contre les programmes du gouvernement s’apparentent à des tirs croisés visant à faire tomber le régime qui, lui, est en train d’atteindre son objectif, celui d’instaurer la stabilité dans le pays.

Marc A.

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