Le respect total du processus électoral est de plus en plus difficile à concrétiser à l’approche de la date du scrutin. Des infractions aux règles sont relevées un peu partout. La Commission CNIDH réagit.
La présidente de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), Mireille Rabenoro, a tenu à appeler les candidat(e)s aux présidentielles à la retenue et à la responsabilité. Cette institution est sortie de son mutisme à travers un communiqué de presse, parvenu à la Rédaction, pour dénoncer la violence verbale et l’appel à la haine, sources de violations incontrôlées des droits de l’homme, perpétrées récemment par une candidate lors d’une manifestation organisée à Mahamasina. Les injures, invectives et malédictions proférées par la candidate controversée à l’endroit de la Police Nationale forcent cependant la CNIDH à sortir de sa réserve, par leur allure de provocation, susceptibles de mettre en péril le climat de paix très relatif et très fragile maintenu jusqu’ici autour du processus électoral. Mireille Rabenoro n’a pas caché ses préoccupations des violations graves des Droits de l’homme qui nous menacent si cette paix venait à être corrompue.
La CNIDH est partie prenante dans la Charte de bonne conduite des candidats. La candidate en question a publiquement refusé de la signer, mais ces raisons ne lui confèrent pas le droit de fouler aux pieds des principes fondamentaux comme celui contenu dans le Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sur «la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde».
La CNIDH a rappelé que ce principe universellement reconnu se traduit à l’échelle de la société malgache et de ses valeurs morales par le respect du à tout être humain, vivant ou mort. Par conséquent, le besoin d’attirer l’attention à soi dans le cadre de la campagne électorale n’excuse pas la violence verbale et l’appel à la haine, sources de violations incontrôlées de droits de l’homme.
LR
Imprimer
