Madagascar est, certes, un Etat croyant. La constitution de la IVè République le précise bel et bien dans son préambule que «Le peuple malagasy souverain, affirmant sa croyance en Andriamanitra Andriananahary, résolu à promouvoir et à développer son héritage de société vivant en harmonie et respectueuse de l’altérité, de la richesse et du dynamisme de ses valeurs culturelles et spirituelles à travers le «fanahy maha-olona»». Ce qui signifie que le peuple malagasy croit en un Dieu unique, un Dieu Créateur de l’Univers.
Ces derniers jours, les associations religieuses, des chrétiens, des musulmans, des athées, et même des traditionnalistes sont courtisés par les acteurs politiques concurrents dans la course à la magistrature suprême du pays. Tout ceci, c’est de pouvoir marquer son point dans cette communauté où les Malagasy, dans leur ensemble, adhèrent sans condition. Il ne faut pas oublier que les citoyens malagasy participent économiquement aux différentes sortes de dimes imposées parfois par les croyances. 10% des revenus pour certains, les moyens nécessaires pour d’autres, les formes de quête sont multiples, ce qui occasionne un attachement inégal aux croyants et aux citoyens du pays.
Certes, cette force de la religion est bel et bien présente dans le pays. Influencer politiquement les Eglises et les temples, c’est assurer l’élection. Jusqu’ici, les leaders des églises et de ces croyances n’affichent pas leur position. Ils laissent le libre choix à leurs adhérents à l’exception d’un Pasteur converti dans la politique. En tout cas, il appartient aux fidèles de faire le choix et d’élire librement celui ou celle qu’ils sous-entendent amener le pays vers le réel développement.
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