C’est quatre mois après le début de la crise sanitaire que les autorités du pays se décident à décentraliser les centres d’accueil et de traitement des malades de la Covid-19. Jusque là, seuls les grands hôpitaux pouvaient accueillir des malades sans pour autant pouvoir parer au pire. C’est la situation qui prévalait à Toamasina qui a alerté les autorités à s’y préparer, en mettant en place des centres d’accueil de fortune, voire, des hôpitaux de campagne. Il y a un mois de cela, les dirigeants ont laissé la population de la Capitale dans l’ignorance. Déconfinement progressif, disait-on, alors que les gestes barrières n’étaient pas respectés et les campagnes de sensibilisation étaient réduites. Il ne faut pas se voiler la face ! Le relâchement a été palpable à Antananarivo.
Les chiffres ont parlé en matière de nouvelles contaminations. Un millier de nouveaux cas positifs à la Covid-19 en une semaine, c’est beaucoup pour un pays qui n’a connu que 3 cas importés à la mi-mars. Avec un taux de positivité de 6% au départ, les résultats des tests arrivent actuellement à près de 40% ces derniers jours. Un taux alarmant qui interpelle les autorités sanitaires et étatiques du pays. Il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit ici que d’un taux de positivité des individus suspects dépistés et non de résultats de tests massifs ou d’actions volontaires. Conséquence, les autorités sont confrontées à un sérieux problème de gestion de la crise sanitaire. Comme si les stratégies adoptées auparavant étaient sans conséquence et n’étaient que vaines labeurs. Une situation qui remet tout en question notamment l’efficacité des remèdes sensés prévenir et guérir de la Covid-19.
Ne faut-il pas engager des moyens conséquents pour contenir cette maladie mortelle qui a déjà emporté des célébrités, des hommes politiques et des élus ?… L’essentiel est de rompre la chaine de transmission de la maladie dans le pays. Une stratégie qui demande à la fois une bonne approche de confiance entre les gouvernants et les gouvernés et également une implication plus renforcée des spécialistes de la santé tout en laissant les bonnes personnes à la bonne place. Mieux vaut tard que jamais pour préserver la vie des 25 millions de Malgaches.
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