Depuis que le nom de Mamy Ravatomanga est sorti : L’affaire «IST» prend une grande dimension
Même si certains médias, par mesure de précaution et en respect de la présomption d’innocence, ont tu son nom, le Parquet l’a communiqué…
Le nom du jeune opérateur, Mamy Ravatomanga, est sorti dans la presse, le présentant comme la personne frappée d’une interdiction de sortie du territoire. L’intéressé ne s’est pas manifesté publiquement. Il n’a pas encore donné sa version personnelle. Histoire de démentir l’information, comme il l’avait fait en 2012.
Rappel des faits. Une conférence de presse a été donnée par un ex ministre de l’Environnement qui venait d’être limogé de son poste. Joseph Randriamiharisoa avait axé sa conférence sur le trafic de bois de rose. Il a cité nommément cet opérateur. Mamy Ravatomanga avait porté l’affaire devant la Justice, parlant même de diffamation. Et des journalistes ont été convoqués également par le parquet, car une instruction était ouverte. Pourquoi ? Pour avoir rapporté dans leurs écrits et dans leurs reportages radio et TV les propos de l’ancien ministre de l’Environnement qui évoquaient le nom de l’incriminé. Incroyable ! Prenons un cas concret : si quelqu’un portait plainte contre Rajoelina pour ses propos au vitriol contre le Président de la République lors d’une conférence de presse organisée dernièrement au Carlton, tous les journalistes qui avaient rapporté les faits seraient tous donc convoqués au parquet…
Les choses se précipitent. Le Procureur Général de la République avait confirmé l’information dans la presse. Le nom de Mamy Ravatomanga, opérateur connu et investissant dans plusieurs domaines et réputé être un des proches de Rajoelina, ne pouvait plus être tu. Il défraie même la chronique. Et des médias prennent position. « C’est un coup monté » pour les uns, «ce qui devait arriver arriva » pour les autres.
On parle de dossiers instruits par le BIANCO et le SAMIFIN sur le blanchiment de capitaux (lire l’article de CR sur la question) et le trafic de bois de rose. Mais rien n’est encore officiel. Tout n’est que supputations, déductions ou encore présomption jusqu’à maintenant. Et cet opérateur bénéfice encore de la présomption d’innocence.
L’instruction aurait dû, semble-t-il, avoir lieu hier au Tribunal d’Anosy. Mais l’incriminé ne serait pas venu… Le conditionnel est de mise, car le Parquet n’a pas publié un communiqué officiel. L’affaire a pris une grande dimension, car Mamy Ravatomanga n’est pas n’importe qui. C’est une personnalité connue du monde des affaires ici et ailleurs. Et ce qui lui arrive constitue un avertissement pour d’autres personnes. Est-il victime ? Est-il un témoin important ? Risque-t-il de porter le chapeau ? Pour ses amis, c’est leur pierre, ô pardon ! peur bleue….
E.A
