Carburant : La hausse, vue par les usagers
Mois de Juillet, mois prévu pour une hausse du prix à la pompe, comme l’a annoncé le Ministre auprès de la Présidence, chargé des Ressources Stratégiques, depuis un bout de temps déjà. Bien qu’informés à l’avance de cette hausse, les usagers ont manifesté leur désapprobation, hier.
«Cette hausse pèse lourd puisqu’elle se répercutera sur le quotidien de la population. Une révision des prix à la pompe ne peut qu’entraîner une cascade de hausse, une inflation», a confié un père de famille en réaction aux nouveaux prix qui ont été affichés, depuis hier, auprès des stations services des quatre compagnies pétrolières.
Le prix du litre est passé de 3560 MGA à 3630 MGA pour le SP 95, soit une hausse de 70 MGA, de 2860 à 2940 MGA pour le gasoil, soit une hausse de 80 MGA, et de 2355 à 2410, soit une différence de 55 MGA, pour le pétrole. «Si on augmente le tarif des courses, nous perdrons une partie de notre clientèle. On est obligé de faire avec. Avec le versement que je dois effectuer auprès du propriétaire de la voiture, il ne me reste parfois que 7.000 Ariary. La situation va empirer avec cette hausse », déplore un chauffeur de taxi.
A la question de savoir si cette hausse des prix des carburants entraînera une hausse du tarif des transports en commun, l’Union des Coopératives des Transports Urbains ou UCTU a rappelé qu’en 2013, les transporteurs de la capitale se sont déjà convenus que lorsque le prix du gasoil aura atteint 3.000 Ariary, une réunion entre les opérateurs du transport, les organismes rattachés et les représentants des usagers, se tiendra pour discuter de la hausse qui sera appliquée. Ce plafond fixé n’étant pas atteint pour l’heure, aucune hausse n’est encore envisagée, a confié Bernardin Andriambinintsolomora, Président de l’UCTU.
Les gérants de station eux, subissent aussi cette hausse du prix à la pompe. Pour Jean Martin Rakotozafy, Président du Groupement Pétrolier des Gérants Libres des Stations Services ou GPGLSS, l’on s’achemine peu à peu vers la vérité des prix. Il a fait remarqué que cette fois ci, la proportion de la hausse est plus élevée pour le gasoil par rapport à l’essence. La marge bénéficiaire des gérants de stations, elle, n’a pas pour autant augmenté.
Mesures d’accompagnement
Aussi bien le Directeur Général Adjoint du FMI, Min Zhu, que le Ministre auprès de la Présidence chargé des Ressources Stratégiques, Lalaharisaina Joéli Valérien, et le Ministre des Finances et du Budget, le Pr Jean Razafindravonona, ont indiqué que des mesures d’accompagnement seront prises face à la hausse du prix à la pompe. Pour le FMI, il faut concevoir un programme spécial, un système de compensation pour protéger les plus vulnérables, comme ce fut le cas pour la Jordanie ou l’Indonésie.
Prix du gaz
Les prix des bouteilles de gaz de Vitogaz ont aussi connu une hausse depuis le 15 Juillet dernier. La hausse est de 10,28% pour les bouteilles de 9kg, de 10,07% pour les bouteilles de 12 kg et 9,55% pour les bouteilles de 39 kg. Les gaz sont désormais à des prix explosifs de l’avis des usagers.
C.R
