GEFP : Les conditions pour la réussite du retour de l’ AGOA

GEFP : Les conditions pour la réussite du retour de l’ AGOA

L’atelier sur l’intégration verticale et le renforcement de la chaîne de valeur en Textile et habillement, pour la région Afrique de l’Est, qui s’est déroulé le 14 juillet dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, a vu la particpation de Madagascar,  à travers Eva Razafimandimby, Directeur Exécutif du Groupement des Entreprises Franches et Professionnelles ou GEFP.

Eva Razafimandimby, Directeur Exécutif du GEFP à Madagascar, a exposé les 5 grands piliers nécessaires pour réaliser la réussite du retour de l’AGOA à Madagascar, au cours de l’atelier qui s’est tenu en Ethiopie. Il s’agit notamment de la logistique, de l’énergie, de l’approche intégrée à la chaîne de valeur textile, des diverses réglementations fiscales et surtout de la stabilité politique. En logistique, de grands investissements doivent se faire dans le réseau routier (Toamasina à Antananarivo). Des zones de libre-échange physiques pourront être placées dans d’autres régions et dans les banlieues. La disponibilité de main-d’œuvre est un grand atout pour la Grande Ile. L’énergie constitue un pilier important pour garantir une forte capacité industrielle. Un tarif compétitif pour l’électricité et une provision stable d’électricité de qualité sont nécessaires. L’approche « Intégration de la chaine de valeur textile » est toute aussi importante. Madagascar dispose tout ce dont elle a besoin pour construire une chaîne de valeur textile compétitive durable. Il importe de noter que des directives fiscales actuelles ne convainquent pas vraiment les entreprises et les investisseurs étrangers. De nouvelles mesures et réglementations fiscales incitatives contribueraient à mettre fin à cette réticence. Eva Razafimandimby a souligné que la stabilité politique à Madagascar sera le pilier le plus important pour assurer la réussite du retour de l’AGOA pour la Grande Ile.

Création d’emplois
La réintégration de Madagascar au sein de l’AGOA contribuera inévitablement à la création d’emplois, comme l’envisagent de nombreuses entreprises. L’entreprise MKLEN, une multinationale employant une main d’œuvre riche de 4500 personnes, a complètement arrêté son opération en 2010. Depuis 2013, les principaux responsables de cette société ont amorcé une légère reprise en ré-embauchant 350 employés et sont prêts à focaliser leurs activités à la couture dès la reprise effective de l’AGOA à Madagascar. Ils espèrent recruter près de 3000 personnes en 12 mois. GROVE INDUSTRIES est une entreprise gérée par un groupe Hong Kongais. En 2009, cette entreprise a employé 2500 personnes. Malgré la suspension de l’AGOA, ils ont continué l’exportation vers les Etats-Unis jusqu’en 2011 pour remplir leurs engagements envers les clients américains. Depuis lors, Grove Industries a diversifié ses marchés et a commencé à exporter vers l’Europe mais a dû réduire ses opérations à 40% de sa capacité. Actuellement, ils emploient 1200 personnes. Avec le retour de l’AGOA, ils planifient de reprendre leur capacité totale et d’employer 2500 personnes. Pour COTONA GROUP, actuellement géré par la famille Ismaël à Madagascar, leurs marchés actuels sont l’Europe et l’Afrique du Sud si auparavant ils ont exporté vers les Etats-Unis. Cette grande entreprise emploie actuellement 5500 personnes. Avec le retour de l’AGOA, ils projettent d’accroître le volume de leur production en pantalons en 1, 000,000 d’unité pour le marché des Etats Unis. Cela générera 1500 emplois additionnels.

Recueillis par C.R

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