Monja Roindefo : La restauration de la sécurité est plus urgente que la réconciliation
L’ancien Premier ministre Monja Roindefo est sorti de son silence hier à l’occasion d’une interview qu’il a accordée au journal Ma-LAZA. La situation nationale et la restauration de la sécurité ont été les points saillants qu’il a mis en exergue.
Ma-LAZA : Vous avez observé le silence depuis les élections de fin 2013. Pourquoi ce retrait ?
Monja Roindefo : En tant qu’ancien Premier Ministre et Raiamandreny du pays, je suis toujours à l’écoute des doléances des citoyens notamment des civils, des militaires, des fonctionnaires, des opérateurs économiques, des paysans. Je ne peux pas me soustraire à la vie nationale. À travers ces doléances, j’ai pu relever des constats. Je me tiens constamment prêt à apporter mon expérience au redressement du pays. Je dispose d’une solution, puisqu’en tant que parti politique, le MONIMA possède un projet de société. Une solution à la situation actuelle et que nous comptons dévoiler prochainement.
Ma-LAZA : Le MONIMA va-t-il soutenir le pouvoir ou, au contraire, se positionner dans l’Opposition ?
Monja Roindefo : la question n’est pas de se positionner en tant qu’opposant ou pro-régime. L’essentiel est de s’activer pour sortir Madagascar de la crise et de remédier aux problématiques qui affectent notre pays.
Ma-LAZA : Quand vous dites problématiques, à quoi faites-vous référence ?
Monja Roindefo : L’insécurité est l’une des problématiques majeures de notre pays. Ce phénomène m’avait touché personnellement, au sens propre, puisqu’un élément des Forces de l’ordre, membre de ma famille, avait été victime très récemment. Les attaques à mains armées, les actes de grand banditisme ainsi que les vols de bovidés qui deviennent courants dans la vie quotidienne de la société malgache, méritent d’être sérieusement considérés par les dirigeants. Je pense qu’il est urgent de réfléchir à ce sujet avant de parler de réconciliation nationale. L’insécurité devient un fléau national.
Ma-LAZA : Le 70ème anniversaire du débarquement en Provence a été célébré récemment en France. Quels points essentiels en aviez-vous remarqués ?
Monja Roindefo : Il faut savoir que l’engagement des soldats malgaches à cette mission avait un lien avec le mouvement nationaliste de 1947. Les meneurs de mouvements de libération nationale étaient majoritairement des soldats engagés par enrôlement volontaire à cette mission de libération de la France contre les Nazis. C’était, entre autres, le cas de Monja Jaona.
Recueillis par Marc A.
