JIRAMA : Grève ou pas grève ?
La crise au sein de la Jirama risque de franchir un nouveau palier ce jour, à 15h30, heure limite de l’ultimatum déposé par les syndicalistes. Selon ces derniers, les usagers n’auront rien à craindre…
Mercerdi dernier, le mouvement intersyndical de la Jirama a fait savoir que les employés de la Jiro sy Rano Malagasy vont entreprendre une grève générale, mais que cela se fera dans le respect de la réglementation en vigueur, relative au préavis. Une intitiative, qui rappelons-le, fait suite à la tournure qu’a prise l’affaire du court circuit survenu au domicile du Président Hery Rajaonarimampianina et qui est à l’origine de l’audition de certains employés de la Cimelta et de la Jirama.
« Nous avons déposé le préavis de grève auprès de l’administration mercredi dernier à 15h30. Le week-end n’étant pas pris en compte, le délai de 72 heures imparti prendra fin ce lundi à 15h30 », a fait savoir un des leaders de l’intersyndical. Ils revendiquent en effet l’arrêt de toute procédure et le retrait de la plainte à l’encontre de leurs collègues. Mardi dernier, le Commandant de la CIRGN a laissé entendre que la procédure a été entreprise non pas suite à une plainte déposée contre les employés de la Jirama, mais parce que le Président Hery Rajaonarimampianiana a demandé l’ouverture d’une enquête pour connaitre l’origine du court-circuit. Réagissant sur cette affaire, le locataire d’Ambohitsirohitra a fait savoir qu’il a suivi la procédure légale.
Les cris de guerre « Mividiana labozia (…) dia mangadia puits » (que l’on peut traduire littéralement par achetez des bougies (…) et creusez des puits) entonnés par certains manifestants effraient des observateurs puisque l’eau et l’électricité constituent des besoins vitaux.
Pour l’heure il n’est pas question de procéder à l’arrêt de l’approvisionnement en eau et en électricité, selon les précisions des représentants de l’intersyndical de la Jirama, tout en assurant les citoyens que leur mouvement ne se répercutera pas sur les consommateurs. Quoi qu’il en soit, plus d’uns estiment que cette affaire ne devrait pas être prise à la légère par les autorités puisque plus la tension monte du côté des employés de la Jirama, plus la situation risque d’être explosive…
Affaire à suivre.
C.R
