Point de vue : Tout dépend d’un homme

Tout dépend d’un homme

Pourquoi les financements extérieurs tardent-ils à venir ? Qu’est ce qu’on nous a demandé de faire que nous n’ayons fait ? La crise devrait-être derrière nous pour que le pays puisse repartir. Nous sommes dans la 4è République, nous avons des institutions qui fonctionnent et il ne reste plus au gouvernement et à la CENI-T que les communales et les sénatoriales pour que la boucle soit bouclée.
Que demander de plus ? Les élections se sont déroulées, non pas d’une manière parfaite, mais de façon démocratique et les résultats ont été acceptés par tous, y compris par la communauté internationale. Et étrangement, jusqu’à très récemment, presque rien n’a été débloqué. Tout n’est qu’annonce et effet d’annonce. Les robinets, sans être fermés complètement, font du goutte à goutte.
Selon des diplomates, Madagascar est sur la bonne voie. Il reste quelques points à régler pour que tout rentre dans l’ordre. Ces quelques points, sans entrer dans les détails, concerne en premier lieu la stabilité politique, notamment, le cas des exilés politiques, la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat. Si le second point est ficelé, pour le premier, c’est encore le grand point d’interrogation. Si l’Etat englobe tous les problèmes dans le grand panier de la réconciliation nationale, la communauté interationale, elle, semble opter pour le cas par cas. Ansi, le traitement du cas de Marc Ravalomanana constitue-t-il une condition sine qua none du retour des bailleurs de fonds, malgré les quelques éclaircies actuelles.
Selon les dernières informations, Ambohitsorohitra est d’accord sur le fond mais a demandé un délai de un an au minimum pour le laisser revenir à Madagascar. Ce que refuseraient l’intéressé et certains membres de la communauté internationale qui exigent un retour libre et sans conditions. Le hic, c’est que parmi nos partenaires, certains ne veulent pas, mais pas du tout, que l’ancien président remette les pieds à Madagascar, du moins pour le moment. Cela arrange bien le régime, mais pas la population qui commence à trouver le temps long à attendre que celui-ci tienne ses promesses et commence à travailler pour de bon. Et nous en sommes là.

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