Lutte contre la pauvreté : L’UE débloque 95 millions d’Euros
Les partenaires techniques et financiers, dont l’Union Européenne, sont aujourd’hui disposés à soutenir les efforts de Madagascar dans son développement économique et notamment dans la lutte contre la pauvreté.
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, la Commission de l’Union Européenne a approuvé le 19 novembre dernier 2 programmes pour un montant total de 95 millions d’Euros. Ces deux programmes visent à renforcer la capacité de l’administration à répondre aux urgences laissées par la crise, à lutter contre la pauvreté et à améliorer la gouvernance démocratique et économique pour une croissance durable et inclusive, en cohérence avec la Politique Générale de l’Etat.
« La reprise complète de notre coopération avec le gouvernement malgache, effective depuis le 19 mai dernier, se concrétise aujourd’hui par l’adoption par Bruxelles de ces deux programmes. Cette étape confirme la volonté de l’UE, exprimée depuis la mise en place des institutions démocratiques, de soutenir le gouvernement pour remettre le pays sur les rails du développement et de la prospérité. L’appui, non remboursable, annoncé aujourd’hui pour un montant de 304 milliards d’ariary (95 millions d’euros), vise à améliorer les services publics essentiels, comme la sécurité, la santé, l’éducation, condition essentielle pour la reprise socioéconomique du pays », a souligné SEM Antonio Sanchez Gaspar, ambassadeur de l’UE à Madagascar, dans le communiqué conjoint du ministère des Finances et du Budget de Madagascar et l’Union Européenne.
Le premier programme intitulé « Contrat d’appui à la consolidation des services de l’Etat à Madagascar » sera mis en œuvre à travers un appui budgétaire versé en deux tranches annuelles de 208 milliards d’ariary (65 millions d’euros) en 2014 et de 41,6 milliards (13 millions d’euros) en 2015. Il permettra à l’Etat malgache de faire face aux dépenses les plus urgentes, tout en relançant le processus de développement économique et d’assurer le redémarrage de la mise en œuvre des grandes réformes nécessaires en matière d’efficacité de l’administration et de bonne gouvernance.
L’appui budgétaire se focalise sur la bonne gouvernance, la saine gestion des finances publiques, la transparence budgétaire, ainsi que la lutte contre la corruption et la fraude, la sécurité intérieure de l’Etat, notamment dans les zones rurales, afin de contribuer à la restauration d’un État de droit, de renforcer l’Etat dans ses fonctions régaliennes, et dans sa capacité à délivrer les services de base (santé, éducation, justice).
Le second programme intitulé « Ny Fanjakana Ho an’ny Daholobe – NFD » vise à renforcer l’efficacité et l’intégrité de l’administration publique et la qualité des services publics. L’intervention ciblera la gestion des ressources financières, humaines et matérielles de l’Etat. Ce programme d’un montant de 54,4 milliards d’ariary (17 millions d’euros) sera mis en œuvre sur une période de 6 ans. À travers son assistance technique, le programme NFD accompagnera et renforcera les réformes structurelles, complémentaires à l’appui institutionnel de l’appui budgétaire.
En ce qui concerne l’appui budgétaire, l’adoption de cette décision par la Commission européenne constitue une étape supplémentaire du décaissement des fonds. Une convention de financement devrait être signée avec le Ministre des Finances et du Budget avant la fin de ce mois de novembre 2014, qui devrait mener à l’approbation du décaissement de la première tranche en décembre 2014.
Marc A.
