Oui, les choses bougent, mais…
Le Chef de l’Etat est de retour d’Australie. C’est loin. Mais c’est la première fois qu’un Président de la République malgache foule le sol australien. Ce voyage est à la fois symbolique et économique. Madagascar roule à fond pour la protection de l’environnement. Le sommet mondial des Parcs dénote de la volonté du régime en place de faire de la protection de la biodiversité un enjeu majeur. Une priorité nationale d’envergure mondiale. Mais ce n’est pas tout. Madagascar entend revenir dans le peloton de tête en matière d’environnement.
L’autre enjeu est économique. Madagascar est en quête de nouveaux partenaires et de nouveaux marchés. L’expérience australienne en matière d’énergie et de la maîtrise de l’eau est incontestable. Ce pays a su également valoriser les paysages rocailleux et désertiques. Tout comme Israël. Les paysages australiens ressemblent fort à ceux du grand sud de Madagascar.
Mine de rien, les choses bougent, de l’avis des observateurs. Mais cela n’a pas encore d’impact réel et sur le quotidien des Malgaches et également sur les finances publiques. Madagascar a besoin d’argent frais et d’importants investissements directs étrangers. Le retard dans l’élaboration du PND explique la lenteur des décaissements. Cela est également expliqué par la prudence des partenaires techniques et financiers. Pendant la transition, il y eut une gabegie et un laisser-aller qui ont provoqué une hémorragie des finances publiques.
Nous sommes dans les 5 dernières semaines de l’année. Le régime devrait produire un bilan officiel de ses activités. Il y a les PTA, mais il y a aussi le PND. Comment les concilier ? Comment concilier aussi la PGE et le PND qui est une version corrigée légèrement de la stratégie intérimaire de développement cautionnée par les Nations Unies. On devrait peut-être créer un ministère de la cohérence et de la concorde.