Revendications du personnel : d’Air Madagascar Déstabilisation politique et sabotage économique, dénonce le Ministre
La compagnie aérienne nationale Air Madagascar n’est toujours pas sortie de la zone de turbulence dans laquelle elle est plongée depuis ces dernières années. Après les préoccupations relatives à la flotte, le ministre du Transport fait actuellement l’objet de reproches formulées par le syndicat du personnel d’Air Madagascar.
Les revendications syndicales et les tapages médiatiques de ces derniers jours, lancés contre le ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie ne laissent pas indifférent le ministre de tutelle, en la personne d’Ulrich Andriantiana. Dans un communiqué d’hier, ce jeune ministre a souligné qu’il se trouve victime d’acharnement médiatique à visée politique. « Le problème du personnel d’Air Madagascar, comme les autres faits antérieurs relayés par la presse, n’a qu’un seul objectif : sabotage économique via une déstabilisation politique accrue du secteur », évoque le communiqué.
Les mouvements syndicaux au sein de la compagnie nationale de Transport Aérien Air Madagascar et les campagnes de dénigrement, « pilotés, plus ou moins télécommandés, par des intérêts politico-économiques », selon les termes de la direction de la Communication du MTTM, ont amené les responsables dudit ministère à réagir. Il a ainsi été démontré que cette compagnie, en tant que Société Anonyme, ne permet pas une interférence du ministère ni dans sa gestion, ni dans son exploitation. « Le département ministériel reste un facilitateur et donne des orientations générales en cohérence avec la Politique Générale de l’État et à la stratégie sectorielle du département », précise le communiqué d’hier.
La situation difficile, traversée par la compagnie Air Madagascar depuis 2014, a été reconnue par le ministère des Transports. Raison pour laquelle, le ministère compte appuyer financièrement la compagnie nationale, en prenant en charge le règlement des charges fixes et des dépenses obligatoires susceptibles d’avoir des impacts directs sur son exploitation. Il en est ainsi de la cotisation auprès de l’IATA, de l’achat de pièces de rechange et de moteurs d’aéronefs.
En ce qui concerne les accusations de népotisme et de gabegie, le ministère a souligné que les déplacements du ministre et de son staff sur les vols de la compagnie nationale étaient systématiquement facturés et payés dans le souci de ne pas mettre Air Madagascar dans une difficulté de trésorerie. De même, le MTTM précise dans son communiqué qu’aucun membre de sa famille ni de son staff ne travaille au sein de la compagnie aérienne malgache.
Un appel a, en revanche, été lancé à l’intersyndical du personnel d’Air Madagascar à fournir des propositions pouvant aider au redressement de ladite compagnie.
« Le MTTM est disposé à les accompagner puisque l’intersyndical est une force de proposition et non d’opposition », précise le communiqué d’hier. Une occasion pour le ministère d’appeler l’ensemble du personnel de la compagnie nationale à formuler une autocritique en vue de surmonter les défaillances constatées.
Marc A.
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