Encore des maux toujours des maux, les mêmes maux…
Que de mots, de discours. Que d’enchères et de surenchères sur la requête de déchéance réclamée par les députés : violation de la Constitution avec la non laicité de l’Etat, non promulgation dans les délais requis des textes votés par l’Assemblée, Haute Cour de Justice non encore mise en place, Cenit non encore remplacée… Ajoutons à cela, les 4 x4 refusés… On parle de frustration extrême des députés déjà sous la menace d’une dissolution. C’était cousu du fil blanc les députés ont tiré les premiers. Envers et contre tout. Ils n’ont rien à perdre mais tout à gagner. Dans le cas d’un bon arrangement qu’un mauvais procès, ils seront les gagnants étant desormais en position de force permanente tant qu’ils restent 121 députés unis et solidaires.
La solution pour la Présidence, vu qu’il est financièrement difficile de financer des législatives anticipées est de jeter du lest, se réconcilier même du bout des lèvres pour observer une politique de pourrissement de la situation de manière à casser l’unité de ces 121 députés.
Cette solidarité est circonstancielle et très politique. Pour le moment, les intérêts de Ravalomanana, Rajoelina, Hajo Andrianainarivelo, Jean Max Rakotomamonjy sont les mêmes: destituer Rajaonarimampianina sinon le fragiliser a l’extrême. Le jeu de Ravalomanana a désarçonné Hery Rajaonarimampianina et ses stratèges. Il était clair que si les députés Tim n’avaient pas soutenu la déchéance, elle ne serait votée.
Cela dit, les 121 n’ont pas gagné la sympathie de la majorité de la population. Même l’Armée s’est politiquement positionnée. Mais ils ont la mainmise sur une Institution. Le Gouvernement et son Premier Ministre sont avertis.
