Maltraitance et esclavage moderne : Un couple franco- malgache écope de quatre ans

Maltraitance et esclavage moderne : Un couple franco- malgache écope de quatre ans

Il n’y a pas qu’au Liban ou en Arabie Saoudite que les jeunes femmes malgachessoufrent le martyre.Les maltraitances peuvent également avoir lieu dans les pays dits «civilisés» ou «modernes»….

En 1997, une jeune malgache dénommée Lila a été décédée suite à une maltraitance infligée par ses employeurs en France. Lila travaillait comme bonne par un couple franco-malgache. Selon l’avocat général de la cour d’appel de Paris, la jeune fille, employée en région parisienne, était rentrée dans son pays à l’état de «cadavre ambulant».
Rentrée à Madagascar le 2 juin 1997, la jeune fille est morte six jours après. L’autopsie pratiquée dans notre pays n’a pas permis de déterminer avec précision les causes de la mort, en revanche son corps présentait de nombreuses ecchymoses.
Les anciens employeurs de Lila ont été condamnés lundi à quatre ans de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Selon l’avocate du couple, cette décision de la justice française est un soulagement pour eux, de ce fait, le couple ne va plus former de pourvoi en cassation.
Lila fait partie des jeunes malgaches qui rêvent d’une vie meilleure et partent à l’étranger pour trouver de petits boulots. Elle avait quitté la Grande Ile en 1992, à l’âge de 14 ans, pour se rendre chez le couple. Ce dernier faisait partie de sa famille éloignée. Elle était censée effectuer des tâches domestiques, selon sa mère, cette dernière recevant en échange alors 7,50 euros par mois. Pendant l’audience devant la cour d’appel de Paris, les employeurs de Lila ont refusé la maltraitance à l’endroit de cette jeune fille.
Si les pays arabes sont les plus connus pour la maltraitance et l’esclavage moderne, ce cas en France indique que bon nombre de jeunes filles malgaches dans le monde entier n’est à l’abri de différents abus et effectivement l’esclavage moderne exsite bel et bien, n’importe où ailleurs.

Tahina R.

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