Conjoncture : La vie nationale prise en otage
La crise institutionnelle malgache n’a eu lieu que depuis une semaine que déjà les conséquences se font ressentir. Lepire est devant nous, estime le N°1 du MTS…
La crise institutionnelle opposant la Présidence de la République à l’Assemblée Natio-
nale menace l’avancée du processus de développement de Madagascar. L’avènement d’une nouvelle crise politique, manifesté par l’absence ne serait-ce que de l’une des institutions, prendra en otage la Grande Île, a souligné hier, en conférence de presse, Roland Ratsiraka, le ministre des Travaux Publics.
La suspension des aides internationales, le blocage des projets de construction d’infrastructures de travaux publics, sont à craindre en cas de persistance de la crise politique actuelle, a souligné le Président national du parti Malagasy Tonga Saina (MTS), lors de son intervention. Il a ainsi exhorté tous les acteurs de la vie de la nation, notamment les politiciens, à agir de manière responsable. Il a appelé les députés à agir en homme d’Etat et de songer à l’amélioration de la vie de la population malagasy. « Cessons les querelles politico-politiciennes et donnons-nous la main pour le développement de Madagascar » a lancé Roland Ratsiraka par l’occasion.
La crainte du ministre des Travaux Publics est fondée, à en croire les décisions de certains opérateurs étrangers. En effet, les investisseurs internationaux ont suspendu leurs travaux de prospection et d’engagement des affaires à Madagascar depuis mercredi dernier, lorsque la requête des députés a été introduite auprès de la Haute Cour Constitutionnelle. Les opérateurs malagasy sont ainsi contraints d’attendre la décision de la HCC avant que leurs partenaires internationaux ne puissent s’engager de nouveau, à en croire leurs explications.
Marc A.
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