Redressement d’Air Madagascar : Le FMI participe aux discussions
La compagnie aérienne Air Madagascar n’est pas sortie de la zone de turbulence. Le redressement, annoncé à maintes reprises, a du mal à décoller. Les responsables ne ménagent cependant pas leurs peines pour y parvenir. Les discussions se poursuivent pour permettre à la compagnie nationale de redéployer ses ailes, des discussions qui ne se limitent pas pour autant aux seuls responsables de la compagnie et du transport aérien.
Dans nos murs depuis le 10 septembre dernier, la mission du FMI, conduite par Marshall Mills, a rencontré le 17 septembre dernier le Conseil d’Administration de la compagnie aérienne Air Madagascar. Les discussions ont porté sur la trésorerie, le pourquoi, l’avenir de la compagnie, les décisions à prendre à très court terme et la prochaine arrivée du nouveau Directeur Général dans dix, ou quinze jours. «Tout cela fait partie d’un redéploiement des ailes de la compagnie nationale et c’est pour cela que le FMI nous a posé des questions», a confié Eric Koller, en sa qualité d’Administrateur de la compagnie.
Il s’agissait pour les membres du Conseil d’Administration et son Président d’entreprendre des pourparlers pour gagner de nouveau la confiance du FMI et de prouver à la délégation qu’avec le nouveau schéma, Air Madagascar pourra redécoller très rapidement.
Des détails revendiqués par le FMI
A noter qu’avant de fouler le sol malgache, le FMI a demandé toute une liste de données techniques touchant des domaines précis. Dans le volet «Entreprises publiques» par exemple, et Air Madagascar en particulier, des détails ont été requis en ce qui concerne le «dry-lease», les achats d’avions et obligations financières de l’Etat aussi bien en ce qui concerne les ATR que les Boeing. A cela s’ajoutent les bilans et comptes de résultats pour 2008-14, les autres contrats signés liés à l’achat ou à la location d’avions et le plan d’affaires mis à jour. Le Fonds Monétaire International a également demandé la liste des garanties gouvernementales pour achats/locations d’avions d’Air Madagascar et les modalités de remboursement. Et la liste n’est pas exhaustive.
«Ils nous ont écoutés. Nous avons pu transmettre nos doléances et tout ce qu’ils ont demandé. Nous attendons maintenant l’aspect financier, technique et surtout les conclusions du FMI sur le dossier Air Madagascar», a indiqué notre interlocuteur.
C.R
