Madagascar / FMI : Entretien d’Atallah avec C.Lagarde sur la réunion de Lima
Lorsque le numéro un de la diplomatie malgache croise le numéro un du Fonds Monétaire International au siège des Nations Unies, ces deux personnalités ne peuvent que s’entretenir sur des sujets relevant de l’actualité et touchant directement les deux parties. Les discussions entre le Ministère des Affaires Etrangères Béatrice Atallah et le Directeur Général du FMI Christine Lagarde ont été principalement axées sur la conférence des bailleurs qui se tiendra prochainement à Lima, au Pérou.
La semaine dernière, à l’issue de la mission du FMI conduite par Marshall Mills dans nos murs, le grand argentier François Gervais Rakotoarimanana a annoncé la tenue de cette conférence des bailleurs qui aura lieu en marge des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Une forte délégation malgache s’y rendra en Octobre pour présenter les programmes de développement de la Grande île dont le Plan National de Développement (PND) et son Plan de mise en œuvre (PMO) tel que nous l’avons déjà rapporté dans nos colonnes. L’accent sera mis sur les programmes prioritaires.
Faut-il rappeler qu’au mois de Février dernier, l’organisation de la conférence des bailleurs figurait dans l’ordre du jour de la réunion du groupe de dialogue stratégique au Palais d’Etat de Mahazoarivo ? Il a été évoqué à ce moment-là que 35.173 milliards d’Ariary, soit l’équivalent de 14, 6 milliards USD, sont nécessaires au secteur public pour financer le PND, avec un gap de 9 236 milliards d’Ariary (soit 3,8 milliards USD).
La conférence des bailleurs vise à trouver des ressources financières et techniques nécessaires à la mise en œuvre de ce Plan National de Développement. Madagascar devra ainsi convaincre les bailleurs. Le Ministre des Finances et du Budget François Gervais Rakotoarimanana, par exemple, mettra en exergue les réformes entreprises et celles à entreprendre dans la gestion des finances publiques.
L’on apprend que les bailleurs de fonds seront appelés à se prononcer sur les secteurs qu’ils vont soutenir et les financements respectifs qu’ils vont apporter aux projets qui les intéressent. Si après cela, il reste des projets prioritaires non financés, les investisseurs pourront intervenir par le biais de partenariat public-privé. Si d’autres projets prioritaires ne trouvent pas encore de financement, le FMI autorise à effectuer des emprunts à taux concessionnels ou non concessionnels.
C.R
