A bas les chauffards !!!
La fin de la semaine dernière a été mouvementée à cause notamment des tragédies à Mahitsy où plusieurs enfants ont perdu la vie quand le véhicule qui les transportait a fait une sortie de route et sur la route digue où la collision entre deux Taxibe a fait 5 morts. Une journée vraiment noire puisque plusieurs familles ont du faire le deuil de leurs proches, disparus à cause de l’inconscience et de l’irresponsabilité des conducteurs et de leurs suppléants.
Immédiatement après, les réactions ont fusé et une mobilisation générale contre les Taxibe a pris forme sur les réseaux sociaux d’abord et sur le terrain ensuite à Ambohijatovo. Malheureusement, l’appel n’a eu que très peu d’écho, mais pour les organisateurs, ce n’est que le commencement.
L’Etat a également réagi en prenant des mesures qui n’ont pas satisfait tout le monde. Une des sanctions est l’interdiction à vie d’exercice de transport en commun pour un conducteur ayant commis un accident mortel. Une autre encore est l’obligation pour tous les chauffeurs de transport en commun de changer leur permis en carton en permis biométrique.
Ces mesures pourraient être dissuasives mais elles sont insuffisantes pour bon nombre d’usagers. Car, nous, les Malagasy n’avons pas notre pareil pour contourner et de passer entre les mailles de la loi. La corruption qui gangrène notre société y est pour quelque chose. L’Etat doit, entre autres, vérifier à ce que ces chauffards ne puissent plus avoir un volant entre leurs mains. La création d’un comité technique pour réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre serait le bienvenu pour que de telles tragédies ne se reproduisent plus.
Et ces mesures devraient être nationales car les accidents mortels sont partout, en ville comme sur les routes régionales ou nationales. Dernièrement, à Sakaraha, un camion qui transportait des ouvriers a fait une embardée. Plusieurs de ces derniers en sont morts. Mais aucune mesure n’a été prise. Il a fallu cet accident qui a arraché ces enfants à l’affection des leurs pour qu’on daigne réagir. Et, plus grave, qui se chargera du suivi des mesures ? Là encore c’est un grand point d’interrogation. Il ne faut pas que l’élan retombe. A bas les chauffards !!!