SAMIFIN : Des opérations douteuses de presque 1.000 milliards Ar.

SAMIFIN : Des opérations douteuses de presque 1.000 milliards Ar.

Madagascar, une base arrière des terroristes? Ce n’est pas encore prouvé mais au vu des DOS entre les mains du SAMIFIN, le doute est permis. D’autant plus que l’Etat perd de l’argent se chiffrant à des milliards d’Ariary…

La criminalité financière fait  perdre  50 à 300 milliards d’Ariary par an à l’Etat, d’après les statistiques publiées par le Service de Renseignements Financiers  connu sous le sigle de SAMIFIN (Sampandraharaha Malagasy Iadiana amin’ny Famotsiam-bola sy ny asa fampihorohoroana). De 2008 à 2014, le montant total approximatif des enjeux financiers, à travers les rapports transmis au parquet, est évalué à 812 433 383 397 d’Ariary. En 2014, 131 déclarations d’opération suspecte sont parvenues au SAMIFIN dont 118 sont repérées par des banques. Au total, le montant mis en jeu est de 88 298 494 921 d’Ariary. L’exploitation et le commerce de produits miniers (or, pierres précieuses…), la collecte et les exportations de produits locaux, l’exploitation et l’exportation de produits forestiers (bois de rose, bois d’ébène…) sont les principales activités économiques touchées par le blanchiment d’argent. Les infractions sur les biens contre la propriété, les infractions fiscales, les  infractions liées à la corruption sont les principales infractions d’origine, enregistrées à travers les déclarations d’opération suspecte traitées par le SAMIFIN et  transmises au parquet depuis 2009.
Créé en 2008, le SAMIFIN participe à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement de terrorisme. Durant ses 7 premières années d’exercice, le SAMIFIN a reçu au total 571 déclarations d’opération suspecte. Trois cent quatre vingt dix neuf (399) DOS, soit 69,88% d’entre elles proviennent de la Région Analamanga. Cette forte concentration de cas suspicieux reflète l’importance économique de la capitale, comme centre des activités économiques et financières par rapport aux autres régions de la Grande île. Depuis 2008, le SAMIFIN a pu traiter trois cent cinq (305) DOS, qui représentent 53,42% de l’ensemble des DOS reçues. Sur les 305 DOS traitées, 152 ont été transmises au parquet, et le reste aux SRFs étrangers à titre de réponses à leurs requêtes, soit communiquées aux autorités administratives compétentes, ou encore classées sans suite.

Vola R

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.