Accès a la justice : Une situation alarmante à Madagascar

La situation à Madagascar est préoccupante en ce qui concerne l’accès des citoyens aux services publics en général, et à la Justice en particulier, a annoncé l’ONG Ivorary à travers son rapport provisoire relatif à « l’étude sur l’accès à la justice ». Il a été mentionné dans ce rapport que les causes de ce problème sont multiples. L’association a cité à titre d’exemple les difficultés d’accès aux services d’assistance juridiques, la complexité des procédures, les problèmes financiers, la lenteur administrative (la moyenne de traitement des dossiers étant de 84,9 semaines soit un peu plus d’un an et demi), la peur de briser le « fihavanana » ainsi que la peur de causer du tort à la société, le non-respect de certains principes dans le système carcéral ou encore les vices propres aux institutions provoquent entre autres une réticence des justiciables.
L’ONG Ivorary estime que les difficultés énumérées sont susceptibles de constituer un blocage sur le droit d’accès à la justice et le droit à la défense par le citoyen, mais également sur la confiance des citoyens vis-à-vis du système judiciaire. C’est dans cette optique que la Commission de Réforme pour l’Intégrité Judiciaire (CRIJ), rattachée au ministère de la Justice, a été mise en place. Il s’agit d’une plateforme multipartite de concertation pour le développement et la promotion des solutions locales pour l’intégrité judi­-
ciaire et l’évaluation de l’impact des solutions proposées par chaque entité.
Cette étude sur l’accès à la justice a comme objectifs d’identifier les principaux problèmes juridiques rencontrés par les justiciables, d’identifier les besoins juridiques les plus communs de ces derniers et de déterminer les améliorations à apporter en terme d’accès à la justice à Madagascar.

L.R

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