ACD : Les partenaires techniques et financiers font bloc

ACD : Les partenaires techniques et financiers font bloc

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La mise en oeuvre de l’Advance Cargo Declaration (ACD) continue de faire tâche d’huile au sein des entités concernées de près ou de loin… Pour cette fois, les partenaires techniques et financiers contestent cette initiative.

“Persister dans la démarche actuelle mettrait en péril les importants acquis obtenus lors des sommets du COMESA, de la Francophonie et de la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs qui ont permis de renforcer les engagements du secteur privé et des partenaires techniques et financiers d’investir à Madagascar”. C’est ce qui ressort de la déclaration conjointe des partenaires techniques et financiers de la plateforme thématique «secteur privé, finance et industries extractives» sur l’Advance Cargo Declaration. La plateforme comprend les Ambassade des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, du Japon, de la République d’Allemagne mais également l’ONUDI, la Délégation de l’Union Européenne, l’AFD et le Groupe de la Banque Mondiale.
Les partenaires techniques et financiers sont conscients du besoin d’améliorer les opérations portuaires de Madagascar pour soutenir et sécuriser l’activité économi­que, mais ils soutiennent que l’ACD n’est pas l’instrument le plus adapté pour atteindre cet objectif. La valeur ajouté de ce système, l’absence de consultation préalable du secteur privé et les frais de service y afférents, la non transparence de la gestion des revenus collectés, constituent, selon eux, autant de préoccupations.

Système GasyNet et mécanisme alternatif
«Nous sommes convaincus que cet objectif pourrait être atteint en utilisant judicieusement le système actuel GasyNet – l’ajustant si besoin est – et en mettant en place des modalités de collaboration pour une meilleure fluidité des échanges d’informations, ainsi qu’un système de financement transparent et bénéficiant pleinement à l’Etat», peut-on lire dans la déclaration conjointe.
Les PTF ont fait part de leur volonté d’appuyer le gouvernement dans l’identification d’un mécanisme alternatif en concertation avec le secteur privé. Leur plateforme recommande, par ailleurs, de mener une étude sur la mise en place d’un plan de sécurisation des ports et des coûts consécutifs et d’étudier les opportunités de coordination et de collaboration entre les agences concernées par la facilitation des échanges.
Il faudrait également assurer que le mécanisme de financement de la sécurisation des ports soit aligné avec la Loi de Finances et enfin et non des moindres, encourager les principales parties prenantes à poursuivre le dialogue engagé dans le cadre de la Commission de Dialogue Public-Privé ou encore la Com­-
mission sur la facilitation du commerce nouvellement mis en place. Affaire à suivre.

Recueillis par C.R

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